Mayama Sesay (au centre avec des lunettes), connue sous le pseudonyme « Black Diamond », alors cheffe du Commando d’artillerie féminin des Libériens unis pour la réconciliation et la démocratie, un groupe rebelle lors de la guerre civile libérienne, à Monrovia, le 9 août 2003.

Les Etats ne montrent que rarement de la gratitude pour ceux qui combattirent dans l’ombre à leur profit. Aux Etats-Unis, les services de l’immigration ont annoncé, lundi 22 septembre, avoir renvoyé vers le Liberia Mayama Sesay, que la guerre civile (1999-2003) dans son pays avait rendue célèbre sous le pseudonyme de « Black Diamond ».

Selon le communiqué de la police fédérale de l’immigration (ICE), l’expulsion aurait été réalisée le 5 septembre au motif que l’ancienne cheffe du Commando d’artillerie féminin des Libériens unis pour la réconciliation et la démocratie (LURD), le groupe rebelle dont l’offensive sur Monrovia poussa, en août 2003, l’ex-président Charles Taylor à la démission, aurait caché son passé lors de son interrogatoire par l’administration américaine.

Ex-officier de ce groupe armé, Mayama Sesay, aujourd’hui âgée de 43 ans, était entrée aux Etats-Unis en mars 2014 avec un visa de tourisme, puis y avait épousé un citoyen américain. C’est lors de son entretien, l’année suivante, pour solliciter une installation permanente qu’elle aurait, selon l’ICE, « nié être “Black Diamond” ou avoir entretenu un quelconque lien avec le LURD ».

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