Le présentateur de télévision américain Jimmy Kimmel arrive à l’hôtel Roosevelt à Hollywood pour la soirée « An Evening With Jimmy Kimmel », le 7 août 2019.

C’est une suspension qui relance le débat sur la liberté d’expression à la télévision américaine. L’humoriste Jimmy Kimmel, animateur d’un late show très populaire aux Etats-Unis, va être privé d’antenne, après des propos accusant la droite américaine d’exploiter politiquement l’assassinat de l’influenceur pro-Trump Charlie Kirk, a confirmé, mercredi 17 septembre, la chaîne ABC.

L’émission « “Jimmy Kimmel Live” sera suspendue pour une durée indéterminée », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) un porte-parole d’ABC.

L’animateur de 57 ans est un des visages les plus célèbres de la télévision américaine. Outre son émission, qui offre un regard humoristique sur l’actualité cinq soirs par semaine, il a également été quatre fois maître de cérémonie pour les Oscars.

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« Tirer un avantage politique »

Lundi, il a évoqué le récent meurtre de Charlie Kirk, porte-parole de la jeunesse trumpiste tué d’une balle dans le cou la semaine dernière par un homme de 22 ans.

Les Etats-Unis se déchirent sur le profil du suspect, Tyler Robinson, un jeune homme élevé par des parents républicains et qu’une large partie de la droite désigne comme un tueur d’« extrême gauche », car il avait dénoncé à ses proches la « haine » véhiculée selon lui par Charlie Kirk et a utilisé des munitions gravées d’inscription à tonalité antifascistes.

« Nous avons atteint de nouveaux sommets ce week-end, avec la clique MAGA [« Make America Great Again »] qui s’efforce désespérément de présenter ce jeune qui a assassiné Charlie Kirk comme quelqu’un d’autre qu’un des leurs et qui fait tout son possible pour en tirer un avantage politique », a estimé l’animateur dans son émission.

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Après le meurtre de Charlie Kirk, le président des Etats-Unis, Donald Trump, a immédiatement dénoncé la responsabilité de « la gauche radicale », conduisant certains à craindre une attaque plus large sur les discours d’opposition.

Le Monde avec AFP

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