En juin 2024, la Guardia Civil espagnole a indiqué à la gendarmerie nationale qu’une arme de collection espagnole pouvait être détenue illégalement par un individu demeurant en Seine-et-Marne.
Ce pistolet de valeur ayant appartenu à Niceto Alcalá-Zamora, président de la Seconde République espagnole, a été retrouvée après des mois d’enquête dans le département français.
D’autres armes ont été saisies et quatre suspects ont été interpellés mardi 7 janvier.

C’est un objet d’une grande valeur historique, sentimentale et pécuniaire, qui était recherché depuis des années. Fin juin 2024, la Guardia Civil espagnole a transmis à la gendarmerie nationale française des éléments concernant une arme de collection espagnole qui pouvait être détenue illégalement par un individu demeurant en Seine-et-Marne.

Selon le corps national de gendarmerie ibérique, l’arme en question était un pistolet offert en 1932 à Niceto Alcalá-Zamora, premier président de la seconde République d’Espagne, qui, à la suite du déclenchement de la guerre civile espagnole, s’est exilé et a résidé en France entre 1936 et 1941. Avisée de ces faits, la gendarmerie française a mené, dès le début de l’été, des investigations. 

L’arme retrouvée

« L’enquête menée par la Section de Recherches de Paris a permis de localiser une arme de collection liée au premier président de la Deuxième République espagnole. Les investigations menées par les gendarmes ont également mis au jour un arsenal d’armes et de munitions non déclarées », explique la gendarmerie nationale ce jeudi dans un communiqué. 

Compte tenu de la valeur historique de cette arme, une enquête préliminaire est ouverte au tribunal judiciaire de Meaux.

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Collectionneurs, habitués des stands de tir, chasseurs…

Quatre individus, collectionneurs d’armes ou habitués des stands de tir ou du milieu de la chasse, ont été identifiés par les enquêteurs. Le 7 janvier 2025, les suspects ont été interpellés et placés en garde à vue. 

« Les perquisitions réalisées chez ces collectionneurs d’armes ont permis de découvrir l’arme signalée par les autorités espagnoles, mais aussi de nombreuses armes (25 armes longues, 1 pistolet mitrailleur STEN, 11 armes de poing non déclarées) et plus de 3000 munitions », détaille la gendarmerie.

Les mis en cause sont convoqués devant la justice en avril prochain.


A.S

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