Les forces américaines ont effectué, samedi 1er février, « des frappes aériennes » contre plusieurs combattants du groupe Etat islamique (EI) en Somalie, a annoncé Donald Trump.

Elles visaient un responsable du groupe djihadiste chargé de planifier des attentats et « d’autres terroristes, qu’il a recrutés et dirigés en Somalie », explique le président américain, sur son réseau Truth Social. Elles « ont détruit les grottes dans lesquelles ils vivaient et ont tué de nombreux terroristes sans porter atteinte aux civils », ajoute-t-il, sans préciser l’identité du responsable pris pour cible, ni confirmer sa mort.

« Selon notre première évaluation, plusieurs agents ont été tués », explique, quant à lui, le nouveau ministre de la défense, Pete Hegseth, dans un communiqué, en précisant qui les bombardements ont eu lieu dans la région des « monts Golis », dans le nord du pays. « Cette action dégrade davantage la capacité de l’EI à préparer et à mener des attaques terroristes menaçant les citoyens américains », ajoute-t-il.

Les bombardements ont été menés à l’aide des drones, selon Mohamed Ali, un responsable militaire somalien de la région de Bossaso, joint par l’Agence France-Presse. « Nous ne connaissons pas encore le nombre de victimes, mais nous pensons que les missiles ont touché précisément leurs cibles, a-t-il expliqué. Nous pensons qu’il y a des victimes parmi les chefs terroristes. »

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Début janvier, les Etats-Unis ont été le théâtre d’un attentat qui a coûté la vie à 14 personnes à La Nouvelle-Orléans. L’auteur présumé, qui a foncé dans la foule au volant d’une voiture, est un ancien militaire américain qui semble s’être inspiré de l’EI. Un drapeau du groupe djihadiste a été retrouvé dans son véhicule et il a exprimé dans plusieurs vidéos son soutien à l’organisation.

Le groupe Etat islamique a une présence relativement faible en Somalie par rapport aux Chabab, qui se réclament d’Al-Qaida, mais l’ONU a mis en garde cette année contre un renforcement de l’EI dans le pays. L’organisation y compte un homme fort, Abdulqadir Mumin, un Africain à la barbe orange. « C’est la personne la plus importante, la plus puissante. C’est lui qui contrôle le réseau international de l’EI », assurait début janvier Tore Hamming, du Centre international pour l’étude de la radicalisation, à l’Agence France-Presse.

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Le Monde avec AFP

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