Un article supprimant les « zones à faibles émissions » a été adopté ce mercredi 28 mai par l’Assemblée nationale.
Le gouvernement y était opposé et déplore un vote « regrettable » des députés.

Les « zones à faibles émissions » (ZFE) dans le viseur des députés. L’Assemblée nationale a adopté ce mercredi 28 mai un amendement supprimant les ZFE dans les centre-villes, ces zones qui restreignent la circulation de certains véhicules thermiques.

« Des dizaines de milliers de décès précoces »

Malgré des bancs clairsemés et un avis défavorable du gouvernement, l’article, introduit en commission à l’initiative de LR et du RN, a été adopté par 98 voix contre 51, notamment grâce aux voix du RN, de LR et de LFI. Le vote devra encore être confirmé par l’adoption du projet de loi de simplification de la vie économique dans son intégralité.

La ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher a fustigé une décision « regrettable ». « L’enjeu au cœur de ce dispositif, c’est le droit de vivre en bonne santé dans un contexte où la pollution de l’air est à l’origine chaque année de dizaines de milliers de décès précoces, de maladies graves et de pathologies chez les enfants », a-t-elle rappelé. « Le gouvernement avait déposé un amendement permettant aux collectivités locales de mettre en place des ZFE sur base volontaire, à l’exception de Paris et Lyon. Avec ce vote, ce ne sera pas possible de le faire, même pour ceux qui le souhaitent. »

Initiées en 2019 pour limiter les émissions de particules fines, ces zones sont critiquées sur tous les bancs, y compris au centre et à gauche, par des élus qui considèrent qu’elles excluent des catégories de la population.

I.N

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