Moscou rejette l’idée d’une partition, sur le modèle de Berlin

L’idée de l’émissaire spécial du président américain pour l’Ukraine, Keith Kellogg, de diviser l’Ukraine en zones de contrôle, à l’image du Berlin d’après-guerre, fait réagir à Moscou, même si, dans un message sur X, l’émissaire américain a déclaré que The Times avait déformé ses propos.

L’idée n’est pas acceptable pour la Russie, et pourrait conduire à une nouvelle escalade, a déclaré samedi Rodion Miroshnik, ambassadeur itinérant du ministère des affaires étrangères russe lors d’une émission en direct sur la chaîne propagandiste Soloviev Live. Selon lui « ils [les Ukrainiens] ont rassemblé, analysé l’expérience [du conflit], préparé, remotivé des dizaines de milliers de combattants [formés en] Grande-Bretagne ».

Donald Trump a réclamé vendredi que Moscou « se bouge » pour trouver une issue au conflit en Ukraine. Le président américain ambitionne de mettre fin aux hostilités déclenchées par le Kremlin et a rompu pour cela, en février, l’isolement diplomatique que les Occidentaux imposaient à son homologue russe. Son administration organise des pourparlers séparés avec des hauts responsables russes et ukrainiens, qui n’ont cependant pas abouti, pour l’heure, à une cessation globale des combats. Les tractations diplomatiques se prolongent, sans concessions déterminantes du gouvernement russe. Kiev et certaines capitales occidentales soupçonnent la Russie, dont l’armée est plus nombreuse et mieux équipée sur le front, de faire traîner à dessein les discussions.

La France et la Grande-Bretagne cherchent à constituer une « coalition de pays volontaires » qui dépêcheraient des contingents sur le sol ukrainien en cas d’arrêt des combats, afin de dissuader la Russie d’ultérieurement repasser à l’attaque. Un déploiement dont Moscou ne veut pas entendre parler.

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