L’ambassadeur de Russie au Royaume-Uni évoque les pertes de Moscou en Ukraine

Au cours d’une interview accordée à CNN le 18 juin, Andreï Keline, l’ambassadeur de Russie au Royaume-Uni, a été interrogé sur les objectifs maximalistes du Kremlin en Ukraine. Pour les atteindre, il est revenu sur la capacité de Moscou à recruter suffisamment de soldats, et a notamment évoqué les pertes subies par l’armée russe depuis le début de son invasion de l’Ukraine.

Il a insisté à plusieurs reprises sur le fait que le conflit entre la Russie et l’Ukraine n’était pas une « guerre » – le Kremlin qualifiant son invasion de l’Ukraine d’« opération militaire spéciale » depuis le début. Selon lui, « la guerre est menée avec toute la capacité d’un Etat ; il doit fournir 40 % de son revenu national. Pour cette guerre, ce n’est pas le cas. [La Russie a] environ 5 % à 7 % de [son] budget qui est alloué à la guerre. [Elle a] une armée bien plus petite que l’Ukraine engagée [dans les combats] », a-t-il affirmé, précisant que la Russie ne dispose que de 600 000 soldats, contre 1 million en Ukraine. Ce chiffre correspond aux estimations ukrainiennes de janvier, mais est inférieur à celui de 700 000 soldats revendiqué par Vladimir Poutine en juin 2024.

Interrogé sur le recrutement militaire pour compenser les pertes, Andreï Keline a répondu : « Je ne suis pas un spécialiste dans ce domaine, mais d’après ce que je comprends, nous avons environ 50 000 à 60 000 volontaires par mois qui s’enrôlent, postulent, et souhaitent participer à cette affaire [la guerre en Ukraine]. » Il n’a pas expliqué pourquoi le nombre total de soldats russes sur le front a diminué malgré l’arrivée théorique de 250 000 recrues supplémentaires depuis le début de l’année. Selon l’état-major ukrainien, la Russie a perdu 217 440 soldats entre le 1er janvier et le 19 juin 2025.

Ce décalage semble confirmer l’analyse occidentale sur l’ampleur des pertes russes. « Ils perdent environ 35 000 à 45 000 soldats par mois, et recrutent probablement un peu plus que ça », explique George Barros, de l’Institute for the Study of War (ISW), au quotidien Kyiv Independent.

La Russie – comme l’Ukraine – n’a pas publié de bilan officiel récent des soldats blessés ou tués sur le front. Mais selon les estimations de Kiev, les Russes ont perdu plus de 1 million de soldats, tués ou blessés, depuis le début de l’invasion, chiffre rejeté par l’ambassadeur. Le média russe indépendant Mediazona, en collaboration avec le service russe de la BBC et une équipe de volontaires, a chiffré le nombre de militaires russes tués depuis le début de la guerre en Ukraine à 111 387, en date du 6 juin. Le média déclare s’appuyer sur les publications des réseaux sociaux, les articles des médias régionaux et les publications des sites Internet gouvernementaux pour son recensement.

L’étude du think tank américain Center for Strategic and International Studies (CSIS, Washington), publiée début juin, estime qu’environ 1 million de militaires russes et 400 000 militaires ukrainiens ont été blessés ou tués au cours de la guerre en Ukraine.

L’Ukraine et la Russie annoncent avoir effectué un nouvel échange de prisonniers

L’Ukraine et la Russie ont annoncé, jeudi, avoir effectué un nouvel échange de prisonniers dans le cadre de l’accord conclu le 2 juin à Istanbul. Le nombre de militaires impliqués dans ce nouvel échange, comme lors des précédents, n’a pas été révélé.

« Nos hommes rentrent chez eux après avoir été capturés par les Russes », s’est félicité sur Telegram le président ukrainien. Volodymyr Zelensky a accompagné sa publication de photos d’hommes, le visage marqué et le crâne rasé, la plupart enveloppés dans des drapeaux ukrainiens. Ces soldats, « gravement malades ou blessés », avaient été, pour nombre d’entre eux, faits prisonniers en 2022, a précisé le ministre de l’intérieur ukrainien, Ihor Klymenko, sur Telegram.

De son côté, le ministère de la défense russe a confirmé l’échange, en publiant des photos de soldats russes, souriants et enveloppés dans des drapeaux de leur pays. « Conformément aux accords russo-ukrainiens obtenus le 2 juin à Istanbul, un groupe de militaires russes est revenu du territoire contrôlé par le régime de Kiev », a écrit l’armée russe dans un communiqué. Elle a également confirmé qu’un groupe « de prisonniers de guerre ukrainiens » avait été remis en échange. « Actuellement, les militaires russes se trouvent sur le territoire de la Biélorussie, où toute l’assistance psychologique et médicale leur est apportée », a précisé cette même source.

Le rapatriement de corps, notamment de soldats, et les échanges de prisonniers de guerre sont les rares domaines dans lesquels Kiev et Moscou coopèrent.

Ce qu’il faut retenir du 19 juin en milieu de journée

  • Andreï Keline, l’ambassadeur de Russie au Royaume-Uni, a lancé un ultimatum à Kiev : « Pour l’Ukraine, il y a un choix : soit elle accepte nos conditions maintenant… soit nous poursuivrons notre avancée et l’Ukraine devra capituler dans des conditions bien pires ».
  • Andrii Sybiha, le ministre des affaires étrangères ukrainien, reproche à la Russie de refuser depuis plus de trois mois les appels à la résolution du conflit, lancés à l’initiative des Etats-Unis, pour mettre fin à trois années de guerre.
  • Lors de son échange avec des représentants d’agences de presse étrangères, Vladimir Poutine a affirmé que le réarmement de l’OTAN n’est pas une « menace » pour la Russie, a estimé nécessaire de « trouver une solution » qui réglerait durablement le « conflit », a dit qu’une rencontre avec Volodymyr Zelensky était possible à la fin des négociations et qu’une éventuelle livraison de missiles allemands Taurus à Kiev « ruinerait complètement » les relations avec Berlin.
  • En raison de l’escalade du conflit entre l’Iran et Israël, qui est actuellement une priorité pour Washington, le Sénat américain a décidé de reporter jusqu’au moins juillet l’examen d’un projet de loi sur des sanctions contre la Russie, rapporte le média américain Semafor.
  • Après ses alliés baltes, l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie, la Finlande a approuvé le retrait du pays de la convention d’Ottawa, qui interdit les mines antipersonnel. Les députés finlandais ont voté à 157 voix contre 18 en faveur de la proposition du gouvernement.
  • Les partis politiques représentés au Parlement en Suède se sont accordés, jeudi, sur une hausse de 300 milliards de couronnes (environ 27 milliards d’euros) sur dix ans des dépenses destinées à la défense.
  • L’économie russe est sur le point de tomber en récession, a déclaré Maxime Rechetnikov, le ministre de l’économie russe lors du Forum économique international de Saint-Pétersbourg.
  • Les Russes ont attaqué l’Ukraine avec 104 drones de type Shahed et des drones leurres de divers types dans la nuit du 18 au 19 juin, rapporte l’armée de l’air ukrainienne. La défense aérienne ukrainienne a réussi à abattre 88 drones.
  • L’Argentine affirme avoir détecté un groupe d’espions russes qui menaient des « activités suspectes » dans le pays afin de promouvoir les intérêts de Moscou en fabriquant de fausses informations, a déclaré mercredi le porte-parole de la présidence, Manuel Adorni.

Le conflit entre Israël et l’Iran présente pour la Russie à la fois des défis et des perspectives, selon les services de renseignement britanniques

Dans son analyse, les services de renseignement du ministère de la défense britannique rappelle que « la Russie n’a aucune obligation formelle de fournir une assistance militaire à l’Iran dans son conflit avec Israël. L’accord de partenariat stratégique global signé entre la Russie et l’Iran en janvier 2025 couvre une coopération dans divers domaines, y compris la défense et la sécurité, mais n’inclut pas de clause de défense mutuelle. Cela contraste avec les accords conclus par la Russie avec la République populaire démocratique de Corée [Corée du Nord] et la Biélorussie ».

Londres ajoute que « la Russie perçoit presque certainement un certain avantage dans ce conflit, car il détourne l’attention internationale de sa guerre contre l’Ukraine ».

Cependant, « ce conflit pourrait nuire à l’approvisionnement futur de la Russie en matériel militaire iranien. L’Iran a fourni à la Russie des grosses quantités de drones kamikazes, un soutien technique important à leur production locale, ainsi que des missiles balistiques et des munitions d’artillerie ».

1 compte dès 7,99 €/mois

Sans engagement

  • Tous nos articles, vidéos, podcasts et newsletters
  • L’application La Matinale du Monde, dès 7 heures, la sélection d’articles par la rédaction
  • Le quotidien en version numérique dès 13 heures

Ou faire un don

Le Parlement finlandais approuve le retrait du pays de la convention d’Ottawa, qui interdit les mines antipersonnel

Après ses alliés baltes, l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie, le Parlement finlandais a approuvé le retrait du pays de la convention d’Ottawa, qui interdit les mines antipersonnel. Les députés à Helsinki ont voté à 157 voix contre 18 en faveur de la proposition du gouvernement, jeudi.

La Finlande qui partage la plus longue frontière de l’OTAN avec la Russie – 1 300 kilomètres –, a plusieurs fois affronté Moscou. « La réalité, en fin de compte, c’est que nous avons comme voisin un Etat agressif et impérialiste appelé la Russie, qui n’est pas membre du traité d’Ottawa et qui utilise lui-même les mines terrestres sans pitié », a déclaré le président finlandais Alexander Stubb.

Le retrait de la convention d’Ottawa doit encore être confirmé par le président, Alexander Stubb, et nécessite le dépôt formel de l’instrument de retrait auprès du secrétaire général des Nations unies. Le pays pourra commencer à stocker des mines terrestres six mois après avoir officiellement notifié son retrait.

La Russie est au bord de la récession, dit le ministre de l’économie russe

Maxime Rechetnikov, le ministre de l’économie, a déclaré, jeudi, lors du Forum économique international de Saint-Pétersbourg que l’économie russe était sur le point de tomber en récession.

La Russie a réduit ses taux d’intérêt ce mois-ci pour la première fois depuis 2022, les ramenant de 21 % à 20 %, et les entreprises se plaignent depuis des mois que les coûts d’emprunt élevés étouffent les investissements et que la croissance économique commence à ralentir.

« D’après les chiffres, il y a un refroidissement, mais tous nos chiffres sont dans le rétroviseur », a dit Maxime Rechetnikov. « D’après les sentiments actuels des entreprises et les indicateurs de conjoncture, nous sommes déjà, me semble-t-il, sur le point d’entrer en récession. Au bord », a-t-il ajouté.

Lors de la même session du Forum, la gouverneure de la Banque centrale de la Fédération de Russie, Elvira Nabioullina, a déclaré que le ralentissement de la croissance du PIB était « un moyen de sortir de la surchauffe ».

Cité par l’agence de presse RIA, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a estimé jeudi que la récente baisse d’un point de pourcentage des taux d’intérêt n’était pas suffisante et que le taux actuel ralentissait l’économie, mais que ce ralentissement était « conscient ».

Alexandre Vediakhine, premier directeur général adjoint de Sberbank, la plus grande banque russe, a dit dans une interview accordée à Reuters cette semaine que la politique monétaire restrictive créait des risques de surchauffe et a estimé que les taux d’intérêt acceptables pour stimuler les prêts à l’investissement devraient se situer dans une fourchette de 12 % à 14 %. « Il y a un risque de refroidissement excessif de l’économie, que nous ne soyons pas en mesure de sortir de ce creux et que la croissance future soit modérée », a-t-il dit.

L’ambassadeur de Russie au Royaume-Uni lance un ultimatum à Kiev

La Russie fait preuve de constance. Après avoir présenté à Istanbul des exigences maximalistes lors des négociations de paix avec l’Ukraine Andreï Keline, l’ambassadeur de Russie au Royaume-Uni les a rappelées, au cours d’une interview accordée à CNN le 18 juin.

L’ambassadeur a lancé un ultimatum à Kiev : « Pour l’Ukraine, il y a un choix : soit elle accepte nos conditions maintenant… soit nous poursuivrons notre avancée et l’Ukraine devra capituler dans des conditions bien pires », a-t-il déclaré. « Nous sommes actuellement à l’offensive et l’Ukraine est en retraite », a-t-il déclaré. « En mai, nous avons pris environ 600 kilomètres carrés du territoire ukrainien, et nous continuons à progresser », a-t-il dit, reconnaissant le peu de cas que Moscou fait des efforts de Donald Trump pour trouver une issue au conflit.

Selon le groupe de renseignement ukrainien en source ouverte DeepState, les Russes ont pris environ 449 kilomètres carrés en mai — le chiffre mensuel le plus élevé cette année — en deçà des chiffres avancés par l’ambassadeur russe.

L’ambassadeur a tenu ces propos alors que des préparatifs sont en cours pour un troisième cycle de négociations après le 22 juin, bien qu’aucune date officielle n’ait été confirmée.

Suède : accord unanime pour une hausse de 27 milliards d’euros des dépenses de défense

Les partis politiques représentés au Parlement en Suède se sont accordés, jeudi, sur une hausse de 300 milliards de couronnes (environ 27 milliards d’euros) sur dix ans des dépenses destinées à la défense.

Annoncé à la fin de mars par le gouvernement, cet investissement, le plus grand effort de réarmement du pays depuis la guerre froide, doit permettre de porter à 3,5 % du PIB les dépenses de défense d’ici à 2030, contre 2,4 % actuellement.

Les 300 milliards de couronnes seront financées par des prêts : la dette augmentera de trois points de pourcentage, a souligné la ministre des finances Elisabeth Svantesson en conférence de presse, saluant « l’unité des partis politiques » à ce sujet. La dette publique suédoise atteint 33,7 % du PIB, selon le FMI.

« Ce large consensus qui règne au Parlement suédois est quasi unique » dans le contexte international et européen, a ajouté le ministre de la défense, Pal Jonson, lors de cette même conférence, en présence des représentants des partis politiques suédois.

La Suède avait considérablement réduit ses dépenses de défense après la fin de la guerre froide et au début des années 2000, avant d’opérer un revirement après l’annexion de la Crimée par Moscou, en 2014. En devenant le 32e membre de l’OTAN en mars 2024 à l’aune de l’invasion russe de l’Ukraine, le pays a mis fin à deux cents ans de non-alignement militaire. « Au fond, pour parler clairement, il s’agit aussi de faire en sorte que nos enfants et petits-enfants n’aient pas à apprendre le russe. Merci », a lancé la ministre des finances.

Les 32 pays de l’Alliance atlantique vont s’efforcer les 24 et 25 juin aux Pays-Bas de se mettre d’accord pour consacrer au moins 5 % de leur Produit intérieur brut (PIB) à leur sécurité au cours des prochaines années. Il s’agirait de porter le niveau des dépenses militaires stricto sensu à 3,5 % du PIB d’ici à 2032, et dans le même temps de consacrer 1,5 % du PIB à celles liées à la sécurité au sens large, comme la protection aux frontières, la mobilité militaire ou encore la cybersécurité.

A Khotine avec les White Angels, brigade d’exfiltration des civils ukrainiens pris au piège des combats

L’avancée russe dans la région de Soumy pousse de nombreux habitants à se déplacer. L’unité de police des Whites Angels de Soumy évacue un couple et leurs biens de leur maison, à Khotine, à quelques kilomètres de la frontrière avec la Russie, le 19 juin 2025.
Alyona, membre des Whites Angels de Soumy, lors de l’évacuation d’un couple résidant dans la ville de Khotine, le 19 juin 2025.
Alyona, membre des Whites Angels de Soumy, lors de l’évacuation d’un couple résidant dans la ville de Khotine, le 19 juin 2025.
La petite ville de Khotine comptait 2 290 habitants en janvier 2022. Il n’en restait moins de 700 en mars, selon le média public Suspline.
Le front n’étant plus qu’à 7 kilomètres de la ville de Khotine, les « White Angels » organisent l’évacuation de la région.
Dans le fourgon des White Angels, cette habitante de Khotine est évacuée vers une zone où les déplacés sont relogés.

Volodymyr Zelensky dans le quartier Solomiansky où 23 personnes ont été tuées par un missile russe

A son retour du G7 au Canada, le président ukrainien s’est rendu dans le quartier Solomiansky, où un missile russe a détruit un immeuble de neuf étages où 23 personnes ont été tuées. Au total, 28 personnes ont péri dans la capitale du fait des bombardements russes du 17 juin, et plus de 140 ont été blessées, selon les services de secours ukrainiens. « Ce bombardement est un rappel au monde entier que la Russie rejette le cessez-le-feu et choisit de tuer », a écrit le président ukrainien dans un message publié sur les réseaux sociaux.

Le Sénat américain reporte les sanctions contre la Russie à juillet au plus tôt

De gauche à droite, le sénateur républicain Lindsey Graham, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et le sénateur démocrate Richard Blumenthal à Kiev, le 30 mai 2025, à Kiev.

En raison de l’escalade du conflit entre l’Iran et Israël, qui est actuellement une priorité pour Washington, le Sénat américain a décidé de reporter jusqu’au moins juillet l’examen d’un projet de loi sur des sanctions contre la Russie, rapporte le média américain Semafor.

Le chef de la majorité au Sénat, le républicain John Thune, a confirmé mardi que « juillet » était désormais le plus probable concernant l’examen des sanctions contre la Russie
et Lindsey Graham, l’un des deux architectes du projet – avec le démocrate Richard Blumenthal – a déclaré à Semafor que le Sénat allait « devoir patienter un peu » concernant les sanctions contre la Russie, sans donner de date précise. « Les choses évoluent rapidement avec l’Iran…, mais cela ne veut pas dire que j’ai oublié la Russie ou l’Ukraine, pas du tout. L’Iran est au centre de l’attention, mais ce n’est qu’une question de temps », dit Lindsey Graham.

Certains démocrates perdent patience et souhaitent voir le Sénat adopter les sanctions maintenant, et aller encore plus loin avec une aide militaire accrue à l’Ukraine. « Je voterais pour tout : plus d’aide militaire, des sanctions plus dures. Tout », a déclaré le sénateur démocrate John Fetterman. « Je suis très pro-Israël, très ferme sur Taïwan et l’Ukraine. C’est le même combat pour la démocratie, qu’il s’agisse de la Russie, de l’Iran ou de la Chine. »

Donald Trump montre lui-même des signes d’impatience croissante envers Vladimir Poutine, mais ses déclarations sur les sanctions restent incohérentes, et lundi, il a suggéré que l’Europe devrait agir en premier pour imposer de nouvelles pénalités.

La Russie a lancé 104 drones contre l’Ukraine dans la nuit de mercredi à jeudi

Les Russes ont attaqué l’Ukraine avec 104 drones de type Shahed et des drones leurres de divers types dans la nuit du 18 au 19 juin, rapporte l’armée de l’air ukrainienne. La défense aérienne ukrainienne a réussi à abattre 88 drones, mais six impacts ont été enregistrés. Elle affirme que « 40 drones ont été abattus et 48 ont été supprimés par les moyens de guerre électronique. Des impacts ont été enregistrés dans 6 localités ».

L’Ukraine reproche à la Russie de rejeter les appels au cessez-le-feu depuis cent jours

Dans un message publié sur X, jeudi, Andrii Sybiha, le ministre des affaires étrangères ukrainien, reproche à la Russie de refuser depuis plus de trois mois les appels à la résolution du conflit, lancés à l’initiative des Etats-Unis, pour mettre fin à trois années de guerre.

« Cela fait exactement cent jours que la Russie rejette cette première étape fondamentale vers la paix, accuse-t-il. Cent jours de manipulations russes et d’occasions manquées de mettre fin à la guerre. Cent jours pendant lesquels la Russie a intensifié la terreur contre l’Ukraine au lieu d’y mettre un terme. »

« L’Ukraine reste engagée en faveur de la paix, assure-t-il. Malheureusement, la Russie continue de choisir la guerre, ignorant les efforts des Etats-Unis pour mettre fin aux violences. Il est temps d’agir et de contraindre la Russie à faire la paix. Une paix obtenue par la force, par des sanctions renforcées et par un soutien accru aux capacités de l’Ukraine. »

L’Argentine affirme avoir détecté un groupe d’espions russes menant des « activités suspectes » dans le pays

L’Argentine affirme avoir détecté un groupe d’espions russes qui menaient des « activités suspectes » dans le pays afin de promouvoir les intérêts de Moscou en fabriquant de fausses informations, a déclaré mercredi le porte-parole de la présidence, Manuel Adorni.

Les services d’intelligence argentins ont identifié une organisation, appelée « La Compagnie », soupçonnée d’être liée au gouvernement russe et au projet Lakhta, considéré par les Etats-Unis comme une opération de désinformation russe visant à influencer les opinions publiques sur son territoire ainsi qu’en Europe.

M. Adorni a précisé, lors d’une conférence de presse, que le citoyen russe Lev Konstantinovich Andriashvili, installé en Argentine, dirigeait cette organisation avec son épouse et compatriote, Irina Iakovenko. Tous deux étaient chargés de « recevoir le financement et de promouvoir des liens avec des collaborateurs locaux ».

L’objectif de La Compagnie était de constituer un groupe de personnes loyales aux intérêts de la Russie afin de développer des campagnes de désinformation contre l’Etat argentin, a fait savoir le porte-parole. « L’Argentine ne se laissera pas soumettre à l’influence d’une autre nation », a souligné M. Adorn.

Parmi les activités identifiées figuraient la création et la diffusion de contenus sur les réseaux sociaux, l’influence sur des organisations civiles et des ONG locales, le développement de groupes de discussion avec des citoyens argentins, ainsi que l’obtention d’informations politiques pour la Russie. Le porte-parole a précisé qu’il s’agissait d’informations « déclassifiées » et qu’il existait aussi du matériel classifié, faisant « partie du secret d’Etat ».

Une éventuelle livraison de missiles allemands Taurus à Kiev « ruinerait complètement » les relations avec Berlin, dit Poutine

Malgré les demandes de Kiev, l’Allemagne refuse, pour l’instant, de livrer ses missiles à longue portée – plus de 500 kilomètres – Taurus à l’Ukraine pour l’aider à lutter contre l’invasion russe.

Mais le président russe a évoqué cette possibilité lors de sa rencontre avec la presse étrangère. « Tout le monde sait bien que si cela se produit, les relations [entre la Russie et l’Allemagne] seront complètement ruinées. Et, des résultats sur le champ de bataille, il n’y en aura pas cela. Mais, en fin de compte, cette décision revient au gouvernement allemand, à condition qu’il ait l’aval du peuple », a déclaré M. Poutine.

Partager
Exit mobile version