
Jamais depuis 1945 l’Australie n’avait expulsé un ambassadeur étranger de son territoire. Mardi 26 août, le pays a pris cette mesure inédite contre le plus haut représentant de la diplomatie iranienne à Canberra, Ahmad Sadeghi, en réaction aux conclusions d’une enquête de ses services de renseignement sur des actes antisémites commis en 2024. « Le gouvernement iranien a dirigé au moins deux de ces attaques. L’Iran a tenté de dissimuler son implication, mais l’ASIO [Australian Security Intelligence Organisation] estime qu’il en est à l’origine », a déclaré, le 26 août, le premier ministre, Anthony Albanese.
L’élu travailliste a annoncé dans la foulée que le corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), une organisation paramilitaire iranienne, allait être inscrit sur sa liste des organisations terroristes.
Ahmad Sadeghi et trois autres diplomates ont sept jours pour quitter l’île-continent. Le directeur général de l’ASIO, Mike Burgess, a précisé qu’ils n’étaient pas impliqués dans ces opérations mais que celles-ci « avaient été dirigées par le CGRI à travers une série d’intermédiaires à l’étranger, de facilitateurs et de coordinateurs, qui ont fini par donner des instructions à des Australiens ». Ajoutant qu’il était « probable » que le corps des gardiens soit responsable d’autres actes antisémites.
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