L’avocat Antoine Vey, au tribunal correctionnel de Paris, le 7 septembre 2022.

L’avocat Antoine Vey, associé d’Eric Dupond-Moretti avant que celui-ci devienne ministre de la justice, entre 2020 et 2024, s’est vu infliger, jeudi 17 juillet, une suspension de douze mois, dont cinq ferme, par le conseil de l’ordre du barreau de Paris, pour divers manquements à la déontologie. Six mois de suspension, dont trois ferme, avaient été requis, le 21 mai, lors de l’audience qui s’était tenue à huis clos et avait été présidée par un magistrat professionnel à la demande d’Antoine Vey, comme cela est son droit. Très peu d’informations ont filtré sur cette décision, la procédure ordinale étant particulièrement opaque tant que les voies de recours n’ont pas été purgées.

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En 2023, Libération avait publié un long article relatant « l’ambiance toxique » au sein du cabinet devenu Vey & Associés. Le quotidien avait recueilli les témoignages de 20 stagiaires, collaborateurs, associés – partis ou toujours en poste – qui faisaient état de comportements pouvant s’apparenter à du harcèlement moral et sexuel de la part de l’avocat âgé aujourd’hui de 41 ans.

Les témoins cités par Libération s’étaient décrits comme « corvéables à merci », sujets aux « soufflantes » et à « l’emprise pathologique » d’Antoine Vey sur ses collaborateurs, à sa volonté de « les contrôler, (…) [de] presque les posséder ». Il était question d’humiliations, de dénigrement, de commentaires sur les tenues des femmes, d’allusions à caractère sexuel.

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