Redevenue députée, Elisabeth Borne a évoqué sur LCI ce dimanche l’épreuve que constitue pour le gouvernement l’adoption du budget.
Selon l’ancienne pensionnaire de Matignon, le recours au 49.3 sera sans doute inéluctable.
Elle estime qu’il s’agit pour un Premier ministre d’une « véritable épreuve ».

En quittant Matignon, Elisabeth Borne ne s’est pas éloignée de la politique, loin de là. Redevenue députée, elle suit avec attention l’actuel examen du budget, véritable défi pour le gouvernement. Invitée de LCI ce dimanche, elle a été interrogée sur l’avenir de Michel Barnier et des ministres qui l’accompagnent. Cette équipe va-t-elle passer l’hiver ? « Ça suppose qu’il n’y ait pas de motion de censure votée » à l’assemblée, a d’emblée répondu l’élue, avant d’effectuer une mise en garde. « Je pense que tous ceux qui envisagent de voter une motion de censure aient en tête les conséquences pour les français. […] Le budget de la sécu venait à être censurée, cela voudrait dire qu’au 1ᵉʳ janvier, votre carte vitale ne marche plus, que les retraites ne sont plus versées. »

Faudra-t-il en passer par une adoption via l’utilisation de l’article 49.3 ? « Je pense qu’il n’y aura pas le choix », a tranché Elisabeth Borne. « Vous savez, j’ai eu l’occasion de faire adopter deux budgets : ça suppose dix votes pour un seul budget, et quand toutes les oppositions vous disent non seulement qu’elles ne le voteront pas, mais qu’elles voteront contre, vous êtes obligé d’engager la responsabilité de votre gouvernement. » Le 49.3 ? « C’est une véritable épreuve », a poursuivi l’ancienne Première ministre. « J’ai eu 31 motions de censure, ce ne sont pas des moments agréables à vivre. »


TD

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