Dans un Ehpad, à Nice, le 4 août 2020.

« Je suis allé en montagne, j’ai marché, j’ai vu un peu la famille, mais je me plaisais aussi dans ma solitude – j’avais besoin de poser le cerveau. » Au mois de juin 2024, Louis Fédacou, 79 ans, s’est octroyé une pause dans les Pyrénées, s’éloignant pour cinq jours de son quotidien d’aidant. Depuis huit ans, il s’occupe de sa femme, Françoise, atteinte d’Alzheimer, qui a perdu l’usage de la parole, se déplace en fauteuil roulant et ne peut plus réaliser les tâches quotidiennes : lever, repas, toilette… « C’est une maladie où les repères sont importants : je voulais me reposer, mais je ne voulais pas déloger mon épouse de sa maison et la mettre dans une structure avec des gens qu’elle ne connaît pas », explique le retraité de Gaillac (Tarn).

Louis Fédacou a fait appel à une « baluchonneuse » : une employée de l’association Sérénitarn est venue le remplacer chez lui, restant jour et nuit auprès de son épouse durant son absence. « Elle est venue le matin, on a discuté un moment, je lui avais préparé les achats dans le Frigidaire et le congélateur, et je suis parti sans avoir de souci en tête. Le kiné, l’orthophoniste ou la personne qui fait le ménage sont venus comme d’habitude. J’appelais tous les jours. Toutes les conditions étaient réunies pour que ça se passe bien. » Il a déjà fait appel deux fois à ce service, déployé à titre expérimental par Sérénitarn, et attend avec impatience de renouveler l’expérience, « si l’état de santé de [son] épouse le permet ».

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