Le barème de l’impôt sur le revenu sera bien indexé sur l’inflation en 2025, confirme le ministère du Budget à TF1info.
En attendant de connaître le montant de l’inflation en 2024, allez-vous payer moins l’an prochain ?
On vous explique comment anticiper l’évolution de votre impôt.

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Budget 2025 : la France doit trouver 60 milliards d’euros

Une hypothèse finalement abandonnée. En septembre, d’après les informations de plusieurs médias, le gouvernement de Michel Barnier (nouvelle fenêtre) avait évoqué une mesure pour améliorer l’état des finances publiques : geler le barème de l’impôt sur le revenu . Ce qui aurait eu pour effet de faire payer un peu plus d’impôts que l’an dernier à tous les salariés ayant reçu une augmentation ces derniers mois, y compris pour faire face à l’inflation.

Cette idée est désormais de l’histoire ancienne. Le barème de l’impôt sur le revenu sera bien indexé sur l’inflation, ont confirmé ce mardi à TF1info les services du ministre du Budget et des Comptes publics, Laurent Saint-Martin (nouvelle fenêtre). Dès lors, les barèmes seront revus à la hausse l’an prochain, après avoir été déjà revalorisés de 4,8% pour 2023 et 5,4% l’année précédente, à hauteur de l’inflation. En 2024, la hausse généralisée des prix sur 12 mois est pour l’instant estimée par l’Insee (nouvelle fenêtre) à 1,2%. L’augmentation des barèmes, pas encore fixée, pourrait être un peu supérieure à ce chiffre, indique le ministère à TF1info.

Pas d’augmentation d’impôt en cas de hausse de salaire similaire à l’inflation, sauf si…

Pour rappel, pour 2024, le barème était divisé en cinq tranches : 0% d’impôt jusqu’à 11.294 euros de revenus par an ; puis 11% jusqu’à 28.797 euros ; 30% jusqu’à 82.341 euros ; 41% jusqu’à 177.106 euros ; 45% au-delà. Ce sont ces montants qui devraient être réévalués dans les prochaines semaines.

Si tel est le cas, cela signifie que les Français ayant perçu la même rémunération en 2024 qu’en 2023 paieront (un peu) moins d’impôts l’an prochain. Ceux ayant été augmentés à hauteur de l’inflation ne seront pas pénalisés, et paieront une somme similaire. Enfin, les employés ayant reçu une hausse de salaire supérieure à l’inflation devront payer plus d’impôts, même si la différence sera moins importante que prévu avec la hausse des barèmes.

Une exception persiste : les très hauts revenus. Face à la situation budgétaire, l’exécutif prévoit de réaliser 40 milliards d’euros d’économies dans ses dépenses, mais aussi d’augmenter ses recettes de 20 milliards d’euros. Pour cela, les 0,3% des ménages les plus fortunés paieront plus que l’an dernier, quelle qu’ait été leur évolution salariale des derniers mois. Cela ne représente que 65.000 des 20 millions de foyers s’acquittant de l’impôt sur le revenu.


Idèr NABILI

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