Depuis cinq mois, les juges de la Cour pénale internationale (CPI) ont multiplié les procédures d’exception, explique Stéphanie Maupas, notre correspondante à La Haye, dans un article paru jeudi. Sur demande du Royaume-Uni, qui, début juin, a souhaité intervenir en qualité d’amicus curiae (« ami de la Cour »), pour finalement se rétracter, ils ont permis à des dizaines d’Etats, d’avocats et de think tanks, dont certains issus de lobbys chrétiens évangélistes et des extrêmes droites occidentales, de présenter un mémoire. Puis, à la mi-septembre, rompant avec son habituel refus de traiter avec la CPI, Israël s’est engagé dans la procédure, en adressant deux mémoires aux juges : l’un conteste sans surprise la compétence de la Cour, l’autre lui demande de se dessaisir en faveur des juridictions israéliennes.

Israël affirme être en mesure de juger, sur son sol, les responsables présumés des violations du droit international commises à Gaza, dans l’espoir d’échapper au glaive de la CPI, qui n’intervient qu’en dernier recours.

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