Des ouvriers à bord du « MSC World Asia », paquebot en construction à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), le 12 novembre 2025.

Qui s’intéresse encore aux chiffres du chômage ? S’il a longtemps été l’alpha et l’oméga des discours politiques, cet indicateur a presque disparu de l’agenda des différents partis. Il n’en a quasiment pas été question lors des élections législatives de 2024, par exemple. Il n’y a pas si longtemps encore, la baisse du chômage faisait pourtant l’actualité. En 2022, pendant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait fait du plein-emploi − un taux de chômage autour de 5 % de la population active − un objectif à atteindre pour 2027.

Cette époque paraît désormais bien lointaine. La situation économique s’est dégradée et l’ambition s’est envolée depuis plusieurs mois. Les dernières données publiées par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), jeudi 13 novembre, viennent confirmer la tendance. Au troisième trimestre, on compte 44 000 chômeurs de plus en France (hors Mayotte), au sens du Bureau international du travail (BIT), par rapport aux trois mois précédents, pour un total de 2,4 millions de personnes. Le taux de chômage, lui, augmente légèrement, en atteignant 7,7 % de la population active − 0,1 point de plus par rapport au deuxième trimestre, pour lequel l’Insee a un peu rehaussé son estimation (de 7,5 % à 7,6 %). Sur un an, la hausse est de 0,3 point.

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