La Cour de cassation de Paris a accepté ce jeudi de transmettre la requête de révision du procès de Dany Leprince.
La Cour de révision peut désormais choisir ou non de rouvrir le procès de l’homme de 67 ans, condamné en 1997 pour un quadruple homicide.
Une première étape pour Dany Leprince qui entend prouver son innocence.

Tendu, silencieux dans la salle d’audience, Dany Leprince attendait ce moment depuis plus de 30 ans. Quelques minutes après l’annonce de la décision de la Cour de cassation de Paris de transmettre sa requête de révision de son procès à la Cour de révision, l’homme de 67 ans ressort soulagé. Pour lui, c’est une première victoire. « Je remercie les magistrats et il est évident que c’est une étape importante mais le combat n’est pas terminé » a-t-il clamé entouré de ses avocats. Il a appelé dans la foulée de ses vœux à ce que la justice « reconnaisse (mon) innocence et qu’on retrouve les assassins de (ma) famille« .

Les proches en question : son frère, sa belle-sœur et deux de leurs enfants avaient été sauvagement assassinés le 4 septembre 1994 dans leur maison de Thorigné-sur-Dué (Sarthe). Seule rescapée, un bébé âgé de deux ans lors de la tuerie, Solène, qui s’est rangée depuis aux côtés de son oncle. Accusé de ce quadruple homicide, Dany Leprince avait d’abord concédé de timides aveux avant de se rétracter. 

Le témoignage accablant de sa fille remis en question

Il n’a depuis jamais cessé de nier avoir été l’auteur des faits. Las, il avait été condamné en 1997 à la prison à perpétuité, en partie à cause du témoignage de sa propre fille Célia. Celle-ci avait affirmé avoir vu son père commettre ces meurtres. « La crédibilité de Célia Leprince a été totalement remise en question par un transport sur les lieux qui a montré qu’elle avait menti » explique l’avocat Olivier Morice. 

Pendant la reconstitution, les enquêteurs ont effet découvert que la fille du suspect n’avait pas pu voir son père car il était hors de son champ de vision, masqué par le garage. En liberté conditionnelle depuis 2012, Dany Leprince a passé 16 ans derrière les barreaux. Charge désormais à la Cour de révision d’autoriser ou non un nouveau procès. Sa réponse doit être donnée sous un délai estimé à un an.


Anthony TALLIEU

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