
Le comédien Philippe Caubère, déjà poursuivi pour viols, agressions sexuelles et corruption de mineur sur trois jeunes filles, a été mis en examen pour proxénétisme, a annoncé jeudi 11 décembre le parquet de Créteil à l’Agence France-Presse (AFP), confirmant une information de BFM-TV.
M. Caubère, âgé de 75 ans, a été mis en examen le 24 novembre. Il aurait contraint sa victime à avoir des relations sexuelles tarifées avec des centaines d’hommes, selon la chaîne d’information.Contactée par l’AFP, l’avocate du comédien, Me Fanny Colin, n’a pas souhaité faire de commentaire.
Figure de la scène théâtrale, l’acteur faisait déjà l’objet d’une mise en examen, depuis février 2024 pour agressions sexuelles, viols et corruption de mineur, pour des faits présumés sur trois jeunes filles. Une comédienne avait porté plainte contre le metteur en scène, l’accusant « d’atteintes sexuelles » en 2012 alors qu’elle avait 16 ans et lui 61 ans.
Obligation de soin
Après une enquête préliminaire, le comédien avait été placé sous contrôle judiciaire avec l’obligation de répondre aux convocations de l’Association de politique criminelle appliquée et de réinsertion sociale (Apcars), l’interdiction d’exercer une activité impliquant un contact habituel avec les mineurs, l’interdiction d’entrer en relation avec les victimes, l’obligation de soins.
Une deuxième victime s’était également déclarée et avait dénoncé des faits qui se seraient déroulés entre 2010 et 2019. Le comédien est également mis examen pour corruption de mineur de plus de 15 ans sur une troisième victime, des faits qui se sont déroulés entre 2019 et 2021.
En janvier 2024, le comédien avait reconnu, dans un communiqué transmis à l’AFP, avoir eu une relation intime pendant quatre mois en 2012 avec une mineure âgée de 16 ans, une relation selon lui consentie. « Je confirme avoir entretenu une relation intime avec P. de quelques mois alors qu’elle était mineure [entre ses 16 et 17 ans], et la différence d’âge significative entre elle et moi aurait dû me conduire à ne pas entamer une telle relation », avait-il expliqué ajoutant que cette « infraction (…) ne concerne en rien la question de son consentement ».

