Le colonel général Oleksandr Syrsky, commandant en chef des forces armées ukrainiennes,  s’entretient avec des législateurs lors d’une session parlementaire à Kiev,  le 19 novembre 2024. 
Photo fournie par le service de presse présidentiel ukrainien.

L’année est rude pour l’armée ukrainienne. Même si les tanks russes ne sont plus aux portes de Kiev comme aux premières semaines de l’invasion, en 2022, « l’intensité des combats est très élevée » sur le front oriental et « la situation est très tendue sur les 1 130 kilomètres de la ligne de front », reconnaît sans état d’âme le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, le général Oleksandr Syrsky, qui a accepté de dresser pour Le Monde un bilan militaire de l’année écoulée.

Rencontré dans un sous-sol de Kharkiv, vendredi 13 décembre, alors que la Russie vient de mener à l’aube une énième attaque contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes, le général Syrsky rappelle qu’il a été nommé à la tête de l’armée le 8 février, en remplacement du général Valeri Zaloujny, alors que la bataille faisait rage pour le contrôle de la ville d’Avdiïvka, qui tombera une semaine plus tard aux mains des Russes. Une première épreuve, annonciatrice d’une année de progression russe dans le Donbass.

Depuis sa prise de commandement, ce fut, dit le général, « une année de combats intenses, dans dix secteurs opérationnels, face à un ennemi qui utilise des forces significatives pour briser les défenses » ukrainiennes, et qui veut par ailleurs, par ses tirs de missiles et de drones contre les villes et les infrastructures, « ruiner le pays ».

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