Thierry Beaudet, le président du Conseil économique, social et environnemental, au palais d’Iéna, à Paris, le 20 juin 2025.

Les temps sont rudes pour le Conseil économique, social et environnemental (CESE). Après un récent rapport parlementaire qui l’avait étrillée, cette assemblée est, à nouveau, sous le feu des critiques. Dans des « observations définitives » publiées vendredi 11 juillet, la Cour des comptes lui adresse plusieurs reproches : « manque de transparence » sur le plan comptable, gestion laxiste des ressources humaines… Surtout, les magistrats financiers de la rue Cambon, à Paris, trouvent que cet organe, chargé de porter la voix de la société civile, peine encore à se faire entendre, malgré d’indéniables progrès. Resurgit la question, récurrente et très polémique, de son utilité.

L’audit dévoilé vendredi couvre la période 2019-2023, durant laquelle le CESE a été profondément réformé par la loi organique du 15 janvier 2021. Ce texte entendait « revaloriser » la mission consultative du Conseil tout en lui faisant jouer un rôle accru en matière de consultation de la population.

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Ces changements ont produit des résultats inégaux. La Cour des comptes reconnaît que « le CESE a montré sa capacité à organiser des conventions citoyennes », en particulier celle sur le climat – qui a conduit un panel de Français à s’exprimer sur le réchauffement de la planète et à formuler des propositions. Mais la sélection des personnes pour cet exercice s’avère « coûteuse », d’après les magistrats de la rue Cambon, et l’animation des travaux s’est trop largement appuyée sur des « consultants extérieurs ». Le recours à ce type d’intervenant doit être banni, à terme.

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