• Les dégâts liés aux orages de mercredi soir ont touché les trois quarts des 500 producteurs de noix à Périgord.
  • Certains ont perdu jusqu’à 95% de leur récolte.
  • C’est un coup dur pour les concernés, alors que la saison s’annonçait prometteuse et que la filière sort à peine de plusieurs années difficiles.

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Tempêtes, orages, inondations… la météo s’emballe en France

Nouveau coup dur pour les nuciculteurs. Les trois quarts des 500 producteurs de noix à Périgord subissent des dégâts liés aux orages qui se sont déclenchés en France dans la nuit de mercredi à jeudi. Certains d’entre eux ont perdu jusqu’à 95% de leur récolte tandis que sur 700 noyers, la perte est estimée à 70% au moins. 

Si la moitié des noix sont tombées au sol à cause du vent, les fruits restés sur les branches, ont quant à eux été abimés par des grêlons de la taille d’une balle de ping-pong et même d’une pomme. Beaucoup sont, eux aussi, perdus pour la récolte du mois de septembre. « Il n’y a plus de feuilles. Les fruits sont tous mâchés », se désole dans le reportage en tête de cet article, Michel Queille, producteur. « La coque n’est même pas formée dans le brou et c’est là qu’il est le plus fragile. C’est le coup de massue au plus mauvais moment », poursuit-il.

Plusieurs années difficiles

Alors que la récolte s’annonçait excellente, les producteurs de noix sont de nouveau confrontés aux caprices de la nature. Gel, sécheresse, champignons et maintenant grêle… rien ne leur a été épargné ces dernières années. « C’était une année qui était bien partie, il y avait eu de la belle floraison, ça avait bien chargé, c’était bien beau, il n’y avait pas de maladie jusqu’à présent et là malheureusement la maladie va venir », déplore Rémi Monfreux.

Les concernés espèrent maintenant bénéficier d’une indemnisation de l’Etat si le statut de calamité agricole est reconnu. « On va faire appel à des constats météo, des constats terrain et il y a des seuils. Il faut au moins 30% de pertes pour que la calamité soit déclenchée », explique Karine Barrière Carbonnière, sous-directrice de la chambre d’agriculture de la Corrèze. Une indemnité qui quoi qu’il en soit ne redonnera pas le sourire aux producteurs si posent de plus en plus la question de continuer.

La rédaction de TF1info Reportage | Carlo PAREDES et Emmanuel SARRE

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