Comment entretient-on la mémoire d’un confinement ? Un livre publié à La Documentation française (Covid-19 Ad memoriam. Fragments pour les mémoires, 2025) rassemble des témoignages et des photos d’objets collectés auprès des Français, qui racontent leur quotidien pendant la pandémie. A leur échelle, ils contribuent au travail de mémoire sur ce fragment d’histoire collective.

Autrice de l’ouvrage, l’anthropologue Laëtitia Atlani-Duault commente : « Des vies en microsociétés se sont organisées. Pour certaines personnes, c’est très structuré, pour d’autres, ça l’est moins. Les témoignages racontent l’organisation qui se met en place à l’intérieur d’une maison, d’une famille, d’un Ehpad, d’un quartier, ou dans la virtualité, avec les rituels des apéros Zoom par exemple. Des solidarités locales se mettent en place à l’échelle d’un immeuble ou d’un quartier. Certains, qui bénéficient d’autorisations de circulation plus larges en raison de leur profession, proposent leur aide pour faire des courses, d’autres proposent de la nourriture, ou même un chien à balader pour pouvoir sortir ! Dans un pays où l’on a tendance à tout attendre de l’Etat, les actions et solidarités locales à l’échelle des maisons, des immeubles, des quartiers ont permis de faire tenir la société. »

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