Neuf millions de ménages français, soit un tiers d’entre eux, disposent aujourd’hui d’un crédit à la consommation.
Une pratique à laquelle les consommateurs français recourent de plus en plus.
Elle peut pourtant amener à des situations dramatiques.

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Le 20H

Pour ses 23 ans, marian Gonzalez s’est offert un nouvel ordinateur portable, financé grâce à un crédit à la consommation. « Payer 1350 euros d’un coup n’était pas possible, en sachant qu’il y a le loyer à payer, la bouffe, tous les achats du quotidien », confie-t-il dans le reportage du 20H de TF1 visible en tête de cet article.

« Le risque du crédit trop qui va conduire au surendettement »

L’ordinateur coûte 1349 euros. Pendant deux ans, chaque mois, Marian remboursera près de 62 euros. Ce prêt a forcément un coût : 138 euros. « Pour moi, c’est comme un abonnement, comme ce que je peux payer pour écouter de la musique, pour regarder des vidéos, c’est un forfait mensuel et qui me convient très bien », poursuit ce client. 

Le crédit à la consommation a la cote : 40% des Français possèdent un crédit à la consommation, contre 33% en 2020, selon une grande enquête de Cofidis et de CSA Research publiée mardi 16 avril. Et aucune dépense n’y échappe, mais ce sont les achats d’électroménagers, les travaux de rénovation et l’acquisition de la voiture qui y sont le plus souvent associés. « Le crédit à la consommation va permettre aux Français, et d’autant plus dans le contexte d’inflation actuelle, d’aller booster leur pouvoir d’achat », explique Mathieu Escarpit, directeur marketing de Cofidis France. 

Le montant moyen de ces crédits est d’environ 16.000 euros. Parfois, ces emprunts sont aussi contractés pour boucler les fins de mois. « C’est parfois nécessaire mais il vaut mieux éviter quand on le peut », souligne un homme. « C’est utile, il faut juste avoir la tête sur les épaules », souligne une femme.

Avec les crédits conso et les paiements fractionnés, eux aussi de plus en plus nombreux, l’endettement peut en effet dépasser le supportable. « Ce qu’il faut éviter, c’est d’accumuler plusieurs crédits. Le risque, c’est le risque du crédit trop qui va conduire au surendettement », préconise Jean-Louis Kiehl, président de la Fédération française des associations Crésus (accompagnement des personnes en difficulté financière). 

Au premier trimestre, près de 36.000 dossiers de surendettement ont été déposés à la Banque de France, un chiffre en hausse de 17% sur un an.


La rédaction de TF1info | Reportage TF1 : M. Poissonnet, F. Le Goïc

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