
Depuis de nombreuses années, tester la présence de polluants dans la circulation sanguine des responsables politiques est un classique du genre, le meilleur moyen pour les organisations non gouvernementales et les associations militantes de convaincre les décideurs de mettre en place des mesures de précaution. Mais cette fois, ce ne sont pas des activistes qui proposent à des responsables politiques de se plier à ce genre de test, mais le ministre danois de l’environnement, Magnus Heunicke.
Le Danemark, qui a pris au début du mois de juillet la présidence du Conseil de l’Union européenne (UE), annonce vouloir relancer l’ambition communautaire en matière environnementale. A son initiative, une réunion informelle de 32 ministres de l’UE se tient, jeudi 10 et vendredi 11 juillet à Aalborg (Danemark), au cours de laquelle chacun s’est vu proposer un test de présence de différents PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées). Combien d’entre eux ont-ils accepté de se plier au test ? « L’information sera disponible à l’issue de la réunion, assure au Monde Magnus Heunicke. Les résultats sur la nature des PFAS et leur concentration seront communiqués de manière confidentielle aux intéressés et ils décideront de rendre ou non publiques ces informations. » L’entourage de la ministre française de la transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, fait savoir que l’intéressée a accepté d’être testée.
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