A quatre jours du premier tour des élections législatives, Aurélien Pradié scelle sa rupture avec son parti de toujours. Le député sortant du Lot a annoncé, dans un entretien à La Dépêche, mercredi 26 juin, qu’il quittait Les Républicains. Un parti qu’il décrit comme « mort » et qui « n’est plus capable de parler aux Français », selon lui.
Pour les élections législatives, Aurélien Pradié a assuré se présenter à nouveau dans la 1re circonscription du Lot sous l’étiquette de son microparti, Du courage. Il a affirmé que « 30 candidats dont 10 sortants » se présentaient également sous les couleurs de sa formation politique.
En rupture totale avec le président des Républicains contesté, Eric Ciotti, le Lotois avait été démis de ses fonctions de vice-président du parti dont il avait critiqué la ligne lors des débats sur la réforme des retraites. « Ce qui compte, c’est que les idées ne meurent pas », a affirmé M. Pradié, promettant d’être « un député à l’origine de quelque chose de nouveau » s’il était réélu. « Nous avons plus que jamais besoin de gaullisme car, aujourd’hui, plus personne ne trouve sa place dans notre pays », a-t-il ajouté.
Divergences d’opinion sur la réforme des retraites
Néanmoins, il promet que son objectif n’est pas de rejoindre la majorité présidentielle. « On ne règle pas les problèmes avec ceux qui ont contribué à les créer », a-t-il expliqué tout en ajoutant que « le macronisme a[vait] abîmé le pays, car il a été incapable de changer la vie des Français ».
Candidat pour présider LR en 2022, il avait obtenu un poste de numéro deux de la part d’Eric Ciotti au vu de son bon score. Il en avait été démis deux mois plus tard pour s’être vivement opposé à la réforme d’Emmanuel Macron portant l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans. M. Pradié avait ensuite fait partie des 19 députés LR qui ont voté une motion de censure contre le gouvernement.
