Le directeur de la Vuelta d’Espagne, Javier Guillén, donne une conférence de presse à Madrid, le 15 septembre 2025.

Le directeur du Tour d’Espagne cycliste, Javier Guillén, a qualifié lundi 15 septembre les manifestations propalestiniennes ayant conduit à l’interruption de la dernière étape de « totalement inacceptables ». « Je souhaite condamner ce qui s’est passé lors de la dernière étape, il n’y a pas de commentaire à faire, les images parlent d’elles-mêmes », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse, assurant que les manifestations visant l’équipe Israel-Premier Tech auraient pu se dérouler dans le respect du déroulement de la course.

Dans la foulée, le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a redit lundi « sa profonde admiration pour la société civile espagnole, qui se mobilise contre l’injustice ». Le socialiste, très critique à l’égard du gouvernement de Benyamin Nétanyahou et qui a fait de la cause palestinienne une de ses priorités, a en outre estimé lundi qu’Israël ne devrait participer à « aucune compétition internationale (…) tant que la barbarie continuerait » à Gaza, évoquant l’exemple de la Russie et des sanctions qui visent ses sportifs depuis l’invasion de l’Ukraine.

Un peu plus tôt, le ministre de la culture espagnol, Ernest Urtasun, avait estimé que l’Espagne ne devrait pas participer à la prochaine édition de l’Eurovision si Israël y prenait part.

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La course perturbée quasi-quotidiennement

Malgré un dispositif policier renforcé, des milliers de manifestants ont pénétré sur le parcours de la course cycliste dans divers points du centre-ville alors que les coureurs approchaient de la capitale espagnole. Sur Gran Via, en plein cœur touristique de la ville, à Atocha, près de la gare centrale, mais aussi sur la Plaza de Colon, plusieurs groupes de militants avec des drapeaux palestiniens ont fait tomber les barrières qui protégeaient le circuit final que les cyclistes devaient emprunter à plusieurs reprises.

L’annonce de l’arrêt définitif de la course, perturbée quasi quotidiennement depuis trois semaines par des actions de militants propalestiniens demandant l’exclusion de l’équipe Israel-Premier Tech, a été applaudie comme une victoire par les manifestants. « Cette Vuelta, c’est la Palestine qui la gagne », ont-ils chanté.

Les podiums et cérémonies protocolaires ont été annulés et le Danois Jonas Vingegaard, en tête du classement général, a été déclaré vainqueur. L’interruption de cette 21e étape a enflammé le débat politique en Espagne, où plusieurs membres du gouvernement se sont félicités du succès de la mobilisation, tandis que l’opposition fustige « une honte internationale ».

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Le Monde avec AFP

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