
Où trouver de l’argent ? Voilà, depuis une dizaine d’années, la préoccupation majeure du Front national, devenu, en 2018, Rassemblement national (RN). Fonctionnement du parti, financement de campagne électorale : la quête de fonds obsède la formation dirigée par Marine Le Pen (entre 2011 et 2021) puis par Jordan Bardella, qui voit ses pratiques à nouveau interrogées par la justice. L’information judiciaire ouverte par le parquet de Paris en 2024, qui a débouché sur des perquisitions au siège du RN mercredi 9 juillet, porte sur le recours massif aux prêts de particuliers.
Pour justifier cette pratique – qui ne concerne aucun autre parti français à des hauteurs comparables –, le RN cite l’absence de réponses favorables des banques françaises à ses demandes d’emprunt. A ce sujet, les lepénistes réclament régulièrement la création d’une « banque de la démocratie » pour financer les formations politiques sans recourir aux établissements bancaires privés. « Pour nous, il serait plus simple d’avoir un seul prêt bancaire que de gérer 200 contrats, avance le trésorier du RN, Kévin Pfeffer. On emploie une personne à plein temps qui gère ces contrats, verse les intérêts… C’est le dernier moyen de nous financer. »
Il vous reste 78.59% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.