Le portail « Mon Master », organisant les admissions dans plus de 8000 masters, ouvre ce mardi.
Au lancement de la 3ᵉ édition, des étudiants passés par la plateforme gouvernementale témoignent.

« C’est pas très intuitif », déplore Manon, 21 ans. Depuis ce mardi 25 février, elle peut enfin candidater aux formations en sciences politiques de son choix, via la plateforme numérique Mon Master. Comme les autres étudiants, il lui a été demandé de créer un compte sur le site internet, mais au moment de détailler son parcours post-baccalauréat, « la galère », rapporte la jeune femme interrogée par TF1info, après avoir laissé échapper un souffle. « Il faut tout justifier. Même les stages d’il y a plus de deux ans sans grande importance », se désole-t-elle. 

Mardi matin, le gouvernement défendait pourtant dans un communiqué un « parcours plus fluide » pour les candidats, sans pour autant convaincre. « Rien n’est mis en œuvre pour qu’on soit facilités dans nos démarches, qui ne sont déjà pas faciles », tacle Manon. 

Un vent de panique

Malika, 23 ans

Lancé il y a deux ans, Mon master doit permettre aux étudiants titulaires d’un diplôme bac+3 de candidater à un master à la rentrée de septembre. Malika, 23 ans, s’était empressée de candidater au Master de l’enseignement, de l’éducation et de la formation (MEEF) dont elle rêvait. « Au final, c’était fastidieux », se souvient l’étudiante, également contactée par TF1info.

« La quantité d’informations était disparate en fonction des formations. Quand certains en mettaient beaucoup, d’autres ne précisaient même pas sur quels critères on serait sélectionnés », rapporte l’étudiante, qui a, malgré tout, fait partie des heureux élus. « C’était un vent de panique. Le flou total. La plupart du temps, on devait se renseigner nous-mêmes sur les formations. On posait donc des questions aux personnes qui s’étaient rendues aux portes ouvertes », poursuit-elle.  

Malika regrette aussi d’avoir « perdu beaucoup de temps » sur la plateforme. « À chaque nouvelle candidature, il fallait compléter toute la partie administrative, alors que les fichiers étaient les mêmes à chaque fois », se souvient-elle. Le constat n’est pas partagé par Lucas, qui avait candidaté à une vingtaine de formations différentes en sciences politiques via Mon Master l’an dernier. « Dans mon souvenir, renseigner les pièces administratives était assez rapide », se rappelle l’étudiant de 23 ans. « Il faut être particulièrement organisé sur cette plateforme. Personnellement, j’avais fait tout un dossier sur mon ordinateur », indique-t-il. Même son de cloche du côté de Maxime, 22 ans, qui décrit « une plateforme plutôt simple à prendre en main ». 

L’an dernier, 85,7 % des candidats avec au moins une proposition d’admission

En octobre dernier, le ministère de l’Enseignement supérieur avait vanté le bilan « très positif » de la deuxième campagne de la plateforme. Chiffres à l’appui : « Parmi les 191.700 candidats éligibles à l’inscription en M1 à la rentrée 2024 ayant eu recours à la plateforme lors des phases d’admission principale et complémentaire, plus de 164.000 ont obtenu au moins une proposition d’admission, soit 85,7% des candidats éligibles. »

« Cette année, le ministère simplifie le parcours pour vous aider à trouver sereinement une formation adaptée à votre projet pour la rentrée 2025 », a commenté l’actuelle ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne sur X. Pour cette troisième édition, des guides sont proposés dans l’onglet « s’informer » du site, afin de faciliter les candidatures. 


Marie TERANNE

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