Le fondateur de la plateforme numérique, mis en examen à Paris pour complicité d’activités criminelles, a quitté ce samedi la France.
Sa demande de modification de contrôle judiciaire a été autorisée par le juge d’instruction, lui permettant de sortir du pays.
D’après une source, il va désormais se rendre à Dubaï.

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Le patron de Telegram arrêté en France

Retenu en France sous contrôle judiciaire depuis plusieurs mois, Pavel Durov a finalement pu passer les frontières. Le fondateur de Telegram (nouvelle fenêtre) a quitté temporairement ce samedi 15 mars le sol français avec l’autorisation de la justice, a appris l’AFP de trois sources proches du dossier. Selon l’une d’entre elles, l’entrepreneur est parti pour Dubaï, où sa société est basée. 

Le milliardaire franco-russe de 40 ans avait été arrêté puis mis en examen (nouvelle fenêtre) en août pour une série d’infractions relevant de la criminalité organisée, une affaire qui avait alors créé une onde de choc.  La justice lui reproche globalement de ne pas agir contre la diffusion de contenus criminels sur la messagerie. 

Il avait été remis en liberté à la fin du mois de décembre, sous strict contrôle judiciaire (nouvelle fenêtre), avec une caution de cinq millions d’euros et l’obligation de pointer au commissariat deux fois par semaine. Il était jusqu’alors soumis à une interdiction de quitter le territoire français, qui a donc été désormais levée.

Le juge d’instruction a accepté il y a plusieurs jours sa demande de modification de contrôle judiciaire et l’a autorisé à quitter la France pour « plusieurs semaines », selon l’une des sources contactées par l’AFP. « Il a quitté la France ce matin avec l’accord » des autorités, a confirmé une autre source. Selon une troisième source, il a quitté l’aéroport du Bourget, près de Paris, en fin de matinée.

Début décembre, pour son premier interrogatoire au fond, Pavel Durov avait dit avoir « pris connaissance de la gravité (nouvelle fenêtre) de tous ces faits (…) en garde à vue ». Il avait également promis d’« améliorer » la modération de Telegram (nouvelle fenêtre), tout en assurant que celle-ci supprime mensuellement « 15 à 20 millions de comptes utilisateurs et un à deux millions de chaînes et de groupes ». Les juges avaient notamment identifié une quinzaine de groupes dédiés à la pédocriminalité, aux stupéfiants, aux escroqueries, aux armes, à la recherche de sicaires, ayant parfois pignon sur rue sur la plateforme. 


M.L. avec AFP

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