Des migrants sont rassemblés par les gardes-côtes grecs, derrière une clôture, après avoir débarqué d’un cargo dans le port de Lavrio, à Athènes, le 10 juillet 2025.

« La Grèce est ouverte à ceux qui ont besoin de protection, mais elle ferme définitivement sa porte à l’immigration clandestine. Nous devenons l’un des premiers pays à criminaliser le séjour irrégulier, et nous envoyons ainsi un message clair ! », a fièrement déclaré le ministre des migrations, Thanos Plevris, mercredi 27 août. Il s’exprimait à la tribune du Parlement grec, à l’occasion des débats portant sur la nouvelle loi migratoire qui doit être votée mardi 2 septembre.

Le texte, qui inquiète les défenseurs des droits de l’homme, prévoit des peines pouvant aller jusqu’à trois ans d’emprisonnement et des amendes jusqu’à 10 000 euros pour les exilés qui restent sur le territoire grec alors que leurs demandes d’asile ont été déboutées. Les migrants devront soit accepter d’être rapatriés, soit être emprisonnés. Dans le premier cas, les délais seront réduits de 25 à 14 jours. Les migrants qui seront renvoyés dans leur pays – ou dans un pays tiers dit « sûr » – devront porter un bracelet électronique jusqu’à leur sortie du territoire grec.

La durée maximale de détention administrative doit aussi passer de 18 à 24 mois, ce qui signifie que les migrants pourront être enfermés jusqu’à deux ans dans des centres de rétention vétustes et surpeuplés qui ont été régulièrement épinglés par les rapports du comité anti-torture du Conseil de l’Europe. Enfin, le mécanisme de régularisation des personnes sans papiers résidant et travaillant depuis sept ans en Grèce qui existe actuellement doit être supprimé.

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