
Près de quatorze ans après le lancement de ce chantier titanesque, le grand barrage de la Renaissance (Grand Ethiopian Renaissance Dam, GERD) est « désormais achevé ». La nouvelle, annoncée par le premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, le 3 juillet devant le Parlement, a immédiatement provoqué la colère du Caire.
Dans un communiqué repris par le journal Al-Arabiya, le ministre égyptien des ressources hydriques, Hani Sewilam, a dénoncé un projet « illégal », « en violation du droit international ». Et pointé le « manque de volonté politique de l’Ethiopie, qui cherche à imposer son hégémonie sur l’eau au lieu de favoriser le partenariat et la coopération ».
Devant les parlementaires, M. Ahmed avait pourtant tenu à indiquer : « A nos voisins en aval, l’Egypte et le Soudan, notre message est clair : le barrage de la Renaissance ne constitue pas une menace, mais une opportunité commune. » Le chef du gouvernement éthiopien cherche à temporiser car le barrage « a toujours été un projet très controversé, qui a participé à la détérioration des relations entre l’Egypte et l’Ethiopie, affirme Endalcachew Bayeh, chercheur en sciences politiques à l’université de Bahir Dar. En quelques années, le GERD est devenu un point de discorde irrémédiable entre les deux pays ».
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