
C’est comme une malédiction, un coup du sort qui souligne à quel point rien ne va plus pour le marché automobile français. Depuis plusieurs jours, le serveur qui permet au ministère de l’intérieur d’indiquer aux constructeurs le nombre d’immatriculations de véhicules de leur marque dysfonctionne. En conséquence, la compilation des données de marché que la Plateforme automobile envoie le premier de chaque mois, y compris le 1er janvier, depuis des années, avec la régularité d’un métronome, n’est pas disponible mardi 1er juillet à l’aube. La société qui compile les données pour la filière, AAA Data, a toutefois réalisé une estimation précise à partir des chiffres arrêtés au 25 juin, soit juste avant la panne informatique. Et les résultats ne sont pas bons. Sur le mois, les immatriculations accusent un nouveau recul de 8 % et le semestre se terminera sur une baisse des ventes estimée à 8,22 % (839 700 véhicules mis à la route) par rapport à 2024, qui n’était pas une bonne année.
« En 2024, les chiffres du premier semestre avaient été soutenus par l’opération de leasing électrique subventionné par l’Etat – 50 000 véhicules. Si l’on retraite les statistiques de ce phénomène, la baisse est plus limitée, tente de rassurer, sous le couvert de l’anonymat, un porte-parole de Renault, dont la Clio caracole en tête des ventes françaises et européennes, tandis que les R5 et R4 soutiennent le passage à l’électrique. Ce n’est pas si catastrophique. »
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