Libéré le 1ᵉʳ février dernier, après 484 jours de détention par le Hamas, Ofer Kalderon a pris la parole pour la première fois, lundi 10 février.
Le père de famille de 54 ans, avant-dernier otage franco-israélien retenu captif, a raconté ses conditions de détention « brutales ».
Dans un communiqué, il a appelé au retour des derniers otages « le plus rapidement possible ».

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Un accord de trêve à Gaza enfin trouvé

Ce sont ses premiers mots en homme libre. Retenu captif par le Hamas pendant 15 mois, l’ex-otage franco-israélien Ofer Kalderon a été libéré, le 1ᵉʳ février, en compagnie de l’Israélien Yarden Bibas et de l’Américano-Israélien Keith Siegel. Un peu plus d’une semaine après avoir retrouvé ses proches, le père de famille de 54 ans a témoigné de ses conditions de captivité.

« Dès la fin de la première trêve (en novembre 2023, lors de laquelle ses deux enfants, Sahar et Erez, ont recouvré la liberté, ndlr), mes conditions de détention et celles de nombreux autres otages se sont gravement détériorées et sont devenus brutales », a-t-il raconté dans un communiqué publié par le Forum des familles d’otages et disparus.

J’ai passé des mois entiers sans me doucher

Ofer Kalderon, ex-otage franco-israélien

Sa captivité, Ofer Kalderon, l’a passée dans les tunnels du Hamas à Gaza. « J’ai été détenu dans des tunnels sans voir la lumière du jour, je n’ai pas eu accès aux médias, j’ai souffert de la faim, j’ai passé des mois entiers sans me doucher ni recevoir de soins appropriés », a poursuivi le menuisier de profession. Des propos corroborés par d’autres ex-otages, ainsi que les images des trois derniers libérés le week-end dernier, apparus physiquement très éprouvés.

Alors que le Hamas a annoncé, lundi 10 février, reporter « jusqu’à nouvel ordre » le prochain échange, accusant Israël de violer l’accord de trêve, avant finalement de corriger légèrement sa position, Ofer Kalderon a lui appelé au retour des 73 personnes toujours retenues captives, dont une quarantaine seraient toujours en vie, selon Tsahal. 

« Nous ne devons pas mettre fin à l’accord actuel et nous devons continuer à travailler pour libérer tous les otages. Le Hamas est un ennemi cruel qui n’hésitera pas à faire du mal aux otages qu’on lui laissera », a-t-il mis en garde. « Nous devons obtenir la libération de tout le monde le plus rapidement possible. »


Y.R.

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