Le gouvernement de Benyamin Nétanyahou accusé d’« enterrer » toute enquête sur le 7-Octobre

L’opposition israélienne a accusé lundi le gouvernement d’« enterrer » la formation d’une commission d’enquête sur les événements du 7 octobre 2023 – journée la plus meurtrière de l’histoire de l’Etat d’Israël –, après un nouveau refus de l’exécutif israélien d’accéder à cette demande.

Saisie par des proches de victimes et d’otages ainsi que d’ONG, la Cour suprême avait ordonné au gouvernement, le 11 décembre 2024, de se réunir sous un délai de soixante jours pour discuter de l’opportunité de créer ou nom une telle instance. Le gouvernement s’est réuni dimanche sur le sujet et n’a rien décidé. « Le gouvernement a tout fait hier [dimanche] pour enterrer cette commission, ils ne veulent pas qu’on sache que le premier ministre [Benyamin Nétanyahou] a vu les recommandations des services de renseignements et ne s’en est pas soucié. Ils ne veulent pas qu’on se souvienne que leur politique était de renforcer le Hamas », a déclaré, lundi, Yaïr Lapid, le chef de l’opposition, lors d’une intervention au Parlement.

Lundi, lors d’une conférence de presse, le ministre des finances d’extrême droite, Bezalel Smotrich, a déclaré être favorable à une enquête sur le 7 octobre 2023, mais qu’il ne voulait pas confier cette responsabilité à la Cour suprême car il n’avait « pas confiance » en elle. En « pleine guerre, ce n’est pas le moment pour enquêter », a-t-il ajouté. Le 22 janvier, une proposition de loi pour former une commission nationale d’enquête sur le 7-Octobre avait été rejetée par les députés de la coalition gouvernementale.

Selon la loi israélienne, si le gouvernement décide de mettre en place une commission d’enquête de l’Etat, il doit en informer le président de la Cour suprême, à qui il revient alors d’en nommer les membres. Depuis les années 1960, environ une quinzaine de commissions de ce genre ont été formées en Israël, notamment après la débâcle initiale de la guerre israélo-arabe de 1973, le massacre de Palestiniens par des miliciens chrétiens à Sabra et Chatila au Liban en 1982 et l’assassinat du premier ministre, Yitzhak Rabin, en 1995.

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