- François Bayrou a lancé un débat en mettant en cause le « confort des boomers », appelant les retraités à en faire plus au prétexte qu’ils sont privilégiés.
- Le Premier ministre a-t-il raison ?
- Le spécialiste économie de TF1 François Lenglet livre sa mise au point sur le plateau du 20H.
Oui, ces générations nées après-guerre sont favorisées. Regardez les chiffres : c’est chez les jeunes, 18-29 ans, que le taux de pauvreté est le plus élevé, à 17,5%, alors que chez les 65-74 ans, les démunis ne sont que 10,9%. C’est la première fois dans notre histoire que les seniors vivent mieux que les jeunes.
Ces baby-boomers, à chaque étape de leur vie, ont vu les portes s’ouvrir devant eux. Jeunes dans les années 70, ils profitent de l’emploi facile. Puis, grâce à l’inflation et à la hausse des salaires, ils remboursent sans peine leur crédit immobilier. Ils arrivent à la retraite alors que le système est le plus généreux et que les progrès de la médecine leur offrent un troisième âge en pleine santé.
De la chance donc, mais aussi des choix politiques. Comme celui de financer l’État-providence par les charges pesant sur le travail qui frappent les actifs, ou par la dette qui sera payée par leurs héritiers. Ou encore de faire des réformes des retraites qui mettent toujours à contribution les générations au travail. À leur décharge, ils aident leurs enfants plus qu’aucune autre génération ne l’a fait avant eux. Une façon de se faire pardonner le hold-up du siècle.