Le Japon a enregistré, mardi 5 août, une température historique de 41,8°C, a annoncé l’agence météorologique nationale (JMA). Cette température constatée dans la ville d’Isesaki, dans l’est du territoire, est la plus élevée jamais enregistrée dans le pays depuis le début des relevés.
Elle dépasse le précédent record de 41,2°C constaté mercredi dernier dans la ville de Tamba, de la région occidentale de Hyogo. Le Japon a déjà connu cette année les mois de juin et juillet les plus chauds de son histoire. Avant cela, le précédent record était de 41,1°C observé à Kumagaya en 2018, au nord de Tokyo, et à Hamamatsu, dans le centre, en 2020.
Les météorologues japonais observent que le réchauffement climatique alimente ces dernières années des phénomènes météorologiques imprévisibles. L’été 2024 avait ainsi été le plus chaud jamais enregistré dans l’archipel, à égalité avec le niveau record observé en 2023. Il a été suivi de l’automne le plus chaud depuis le début des relevés il y a 126 ans.
Faibles précipitations
Cette année, la saison des pluies s’est terminée dans l’ouest environ trois semaines plus tôt que d’habitude. Avec de faibles précipitations et une chaleur intense, plusieurs barrages du nord étaient presque vides, a déclaré le ministère du territoire. Les agriculteurs craignent qu’une pénurie d’eau et une chaleur extrême n’entraînent de mauvaises récoltes.
Autres signes du réchauffement : les cerisiers japonais, emblématiques de l’archipel, fleurissent plus tôt en raison de températures plus chaudes, voire ne fleurissent pas complètement, les automnes et les hivers n’étant pas assez froids pour déclencher la floraison. Autre signal frappant, l’iconique calotte neigeuse du mont Fuji n’est apparue l’an dernier que début novembre, près d’un mois plus tard que la moyenne.
Les scientifiques ont montré que le changement climatique d’origine humaine rend les vagues de chaleur plus intenses et plus fréquentes.