Un nouvel avis de gros grain a déferlé sur le marché du petit noir. Mardi 16 septembre, le cours de l’arabica, variété la plus prisée du caféier, a littéralement flambé. Il s’est négocié, à New York, en séance, à 4,24 dollars (3,60 euros) la livre, à quelques encablures de son plus haut historique, atteint en février, à 4,299 dollars la livre. Le prix signait ainsi un bond de près de 50 % en comparaison de début août.
Mercredi, les investisseurs décidaient d’inverser la vapeur. Branle-bas de combat sur l’arabica qui perdait alors 10 % de sa valeur. Avant de remonter la pente le lendemain et de finalement replonger, vendredi. Les marchés n’avaient pas connu une telle volatilité depuis plusieurs années. Sans surprise, le robusta a emboîté le pas à l’arabica, dans cette danse endiablée.
Les craintes sur les prochaines récoltes de café au Brésil, plus gros producteur mondial, alors que les stocks sont tendus, donnent du grain à moudre aux investisseurs prêts à miser sur une hausse continue de sa valeur. Coup de tabac sur le café. Les conditions relativement sèches des cultures, au moment clé de la floraison, sont propices à cette interprétation. Même si les pluies de mercredi ont immédiatement fait couler le cours de l’arabica.
Coup de frein aux échanges
Le président américain, Donald Trump, qui défouraille à tout-va avec ses taxes douanières, affectant le commerce sud-américain vers les Etats-Unis, a contribué également à accroître la pression sur un café déjà ristretto. Les 50 % de taxes imposées par l’hôte de la Maison Blanche sur les grains noirs brésiliens ont donné un coup de frein aux échanges. L’annonce, faite vendredi par le Washington Post, d’une probable décision de la justice américaine en faveur d’une exemption de droits de douane pour le café et ses dérivés à leur entrée aux Etats-Unis, a joué le rôle de refroidisseur.
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