Emmanuel Victoire Ngapela dans les locaux de sa société, FreeConcept, spécialisée dans le marketing digital, à Casablanca, le 16 juillet 2025.

Non loin de la médina de Casablanca et à deux pas d’une synagogue, plusieurs centaines de chrétiens évangéliques sont réunies, un dimanche de juillet, dans l’église Tremplin plénitudes de vie. Pendant plus de trois heures, Ivoiriens, Camerounais ou Congolais chantent à la gloire de Jésus, avant de conclure le culte par une prière pour le Maroc et son roi Mohammed VI. « On le fait régulièrement pour remercier ce pays de nous accueillir », clame Emmanuel Victoire Ngapela, un fidèle.

Originaire de Brazzaville, cet homme de 36 ans à la voix douce, s’est établi au Maroc en 2009 : c’est ici qu’il a étudié, rencontré sa femme, fondé une famille et créé FreeConcept, son entreprise. Depuis onze ans, M. Ngapela dirige cette société qui compte cinq salariés, installés dans les locaux du Studio des arts vivants, un centre culturel de la ville. « Je me sens presque marocain », confie-t-il.

Fiers de la réussite de leur fils, ses parents lui ont récemment demandé de revenir au Congo. « Tout reste à faire », ont-ils insisté. « Impossible pour le moment, leur a-t-il répondu, en évoquant les coupures récurrentes d’électricité et d’Internet à Brazzaville. Sans ça, je ne peux pas travailler. »

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