
Israël a voulu se débarrasser de Salah Hamouri en l’expulsant vers la France en 2022, mais l’Etat hébreu n’en a pas fini avec lui. Après avoir déposé une plainte contre X avec constitution de partie civile pour « torture et actes de barbarie » ainsi que pour « détention arbitraire » au printemps 2024, le militant franco-palestinien a déposé, vendredi 7 novembre, une nouvelle plainte pour « déportation », « persécution » et « ségrégation ». La première plainte, qui a donné lieu à l’ouverture d’une information judiciaire, portait sur les différentes périodes de détention administrative effectuées par Salah Hamouri en Israël en 2004, 2017-2018 et 2022. La seconde s’attache aux faits intervenus à la sortie de sa dernière détention, c’est-à-dire la révocation de son permis de séjour permanent à Jérusalem-Est en 2021, puis son expulsion vers la France, pays de naissance de sa mère, en 2022.
Né en 1985 à Jérusalem, Salah Hamouri est avocat et travaillait pour l’ONG Addameer for Prisoner Support and Human Rights. Il a toujours résidé à Jérusalem avant son expulsion. Il est marié à une Française, qui a été interdite de séjour en Israël et dans les territoires palestiniens à partir de 2016. Arrêté en 2001 pendant quatre mois pour participation à la seconde Intifada puis emprisonné en détention administrative pendant cinq mois en 2004, le jeune militant palestinien est accusé en 2005 d’avoir planifié l’assassinat de l’ancien grand rabbin Ovadia Yossef, guide spirituel du mouvement ultraorthodoxe Shass.
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