Tableaux du peintre allemand Erich Heckel (1883-1970), lors de l’exposition « L’art dégénéré », au Musée Picasso, à Paris, le 12 février 2025.

Et un chantier de plus, un. Après le Musée d’Orsay et le Louvre, c’est au tour du Musée Picasso-Paris de se lancer dans les grands travaux sous le nom de l’opération « Picasso 2030 ». Quarante ans après son inauguration, l’établissement public, qui détient le fonds le plus important de l’artiste, avec plus de 5 000 œuvres et 200 000 pièces d’archives, s’engage dans une nouvelle transformation d’ampleur en fusionnant son jardin avec le square Leonor-Fini et en aménageant une nouvelle aile consacrée aux expositions temporaires. Le tout sans fermer ses portes : la refonte se déroulera de 2028 à 2030, à musée ouvert.

Dix ans après avoir triplé la surface d’exposition, ouvrir un nouveau chantier peut surprendre. D’autant que le bâtiment n’est pas en péril. « Le bâtiment est magnifique et très bien entretenu, mais au fur et à mesure, j’en ai vu les limites, car tous les flux se croisent sans arrêt. Le musée a été conçu dans les années 1980 comme un écrin, et non un lieu de vie », argumente Cécile Debray, qui préside l’établissement depuis 2021. Depuis deux ans, celle-ci a mené un patient travail pour convaincre ses différents partenaires : la Ville, propriétaire de l’hôtel particulier et du jardin adjacent, l’Etat, gardien de la collection, sans oublier les héritiers Picasso, qui détiennent le droit moral sur l’artiste. Tous ont donné leur feu vert.

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