
Le négationniste et néonazi français Vincent Reynouard, 56 ans, a été condamné vendredi 11 juillet à 6 mois de prison, aménageables sous le régime de la semi-liberté, pour contestation de crime contre l’humanité, par le tribunal correctionnel de Paris. Figure de l’ultradroite, Vincent Reynouard, présent à l’audience accompagné de quelques amis, a déjà été condamné à plusieurs reprises pour avoir nié l’existence des chambres à gaz ou le massacre d’Oradour-sur-Glane par une division SS en juin 1944.
Sourire aux lèvres face aux juges de la 17e chambre correctionnelle, M. Reynouard était jugé pour des propos diffusés sur son blog en octobre 2019 où il affirmait notamment que « le prétendu génocide des juifs par l’Allemagne hitlérienne est un mythe ». « Aucune extermination systématique n’a été ni ordonnée, ni planifiée, ni perpétrée », osait-il, avant d’ajouter que « les prétendues chambres à gaz hitlériennes n’ont jamais existé ».
« J’assume tout »
Cette « rumeur » a été « exploitée par les vainqueurs soucieux de justifier leur croisade d’anéantissement du national-socialisme » et « les sionistes s’en servirent pour obtenir la création de l’Etat d’Israël », ajoutait le néonazi arrivé au tribunal en short et maillot de corps trempé de sueur. A l’audience, en mai, l’ancien professeur de mathématiques, révoqué de l’éducation nationale, avait affirmé : « J’assume tout. »
M. Reynouard devra en outre verser 1 000 euros au titre des dommages et intérêts à chacune des trois associations qui s’étaient constituées parties civiles dont la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme et l’Observatoire juif de France. Il devra également verser 1 500 euros à chacune des trois associations, parmi lesquelles le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme, au titre des frais de justice. M. Reynouard dispose de dix jours pour interjeter appel.
Ingénieur chimiste de formation, n’ayant jamais suivi d’études en histoire, Vincent Reynouard diffuse des thèses négationnistes depuis les années 1990. Il a fui au Royaume-Uni en 2015 pour tenter d’échapper à la justice avant d’être interpellé en Ecosse en novembre 2022 et d’être extradé en France en février 2024.