
Une étude de l’Institut national d’études démographiques (INED) consacrée à la fécondité, publiée mercredi 9 juillet, apporte un nouvel éclairage sur le désir d’enfant, en berne, des Français. Selon l’enquête, qui s’appuie sur les réponses de 12 800 hommes et femmes de 18 à 79 ans, le nombre idéal d’enfants est passé de 2,7 à 2,3, en moyenne, en vingt-cinq ans. Une baisse considérée comme « importante » par les auteurs, Laurent Toulemon et Milan Bouchet-Valat. Elle est particulièrement marquée chez les jeunes générations. Ce qui ne manquera pas de relancer les interrogations sur les décisions politiques pour tenter d’inverser la tendance.
Ainsi, chez les moins de 30 ans, le nombre d’enfants souhaités est passé de 2,5 à 1,9 pour les femmes, et de 2,3 à 1,8 pour les hommes, entre 1998 et 2024. Parmi les personnes de 25 à 39 ans – âge auquel la majorité des personnes procréent –, les intentions de fécondité sont en baisse dans toutes les catégories sociales, de genre ou d’origine, avec quelques variations.
L’étude, publiée dans la revue Population et sociétés, livre un aperçu de l’évolution des représentations familiales ces dernières décennies. Elle acte que le modèle de la famille à deux enfants gagne du terrain, aux différents âges. Ainsi, deux tiers des femmes et des hommes de 18 à 49 ans considèrent qu’il s’agit du nombre idéal d’enfants, contre moins de la moitié en 1998. Toutefois, cette norme « est maintenant considérée par les jeunes plutôt comme un maximum, et non plus comme un minimum », précisent les auteurs.
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