Aliko Dangote, PDG du groupe industriel nigérian Dangote, à l’occasion d’un dîner en l’honneur du président du Nigeria, au palais de l’Elysée, à Paris, le 28 novembre 2024.

L’homme le plus riche d’Afrique fait de nouveau parler de lui. Deux ans après avoir ouvert une gigantesque raffinerie de pétrole à Lagos, le Nigérian Aliko Dangote, à la tête du groupe du même nom, voit aussi grand en Ethiopie. Il a ainsi annoncé, le 28 août, la construction d’une usine d’engrais azotés à Gode, dans le sud-est rural du pays.

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Cet investissement de 2,5 milliards de dollars (2,1 milliards d’euros) – le pacte d’actionnaire prévoit 60 % pour le groupe Dangote, 40 % pour l’Ethiopie – sera l’un des plus importants de l’histoire du pays,  explique l’entreprise dans un communiqué. Avec 3 millions de tonnes de capacité de production annuelle annoncées d’ici à trois ans, cette usine d’urée se classera parmi les cinq plus grosses du monde, précise le communiqué, dans lequel le milliardaire réaffirme sa volonté « d’industrialiser l’Afrique ».

L’annonce est de taille pour l’Ethiopie, pays de la Corne de l’Afrique souvent salué pour son potentiel. Sa population atteint 132 millions d’habitants et sa croissance oscille entre 5 % et 10 % depuis 2006, selon la Banque mondiale. Il fait cependant face à d’immenses défis de développement et de lutte contre la pauvreté. Sur ses hauts plateaux, l’agriculture emploie 60 % de la population et représente plus de 30 % du produit intérieur brut. Mais les cultivateurs sont notamment confrontés à un manque d’accès aux engrais, importés au prix fort, dans un pays enclavé et en déficit constant de devises.

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