Le président du comité Nobel de chimie annonce les lauréats du prix : Susumu Kitagawa, Richard Robson et Omar M. Yaghi, à l’Assemblée Nobel de l’Institut Karolinska, à Stockholm, le 8 octobre 2025.

Le prix Nobel de chimie illustre à merveille l’idée que cette discipline peut parfois s’apparenter à un simple jeu de Lego. Les trois lauréats distingués mercredi 8 octobre, l’Anglais Richard Robson (université de Melbourne), 88 ans, le Japonais Susumu Kitagawa (université de Kyoto), 74 ans, et le Jordanien Omar M. Yaghi (université de Californie, Berkeley), 60 ans, l’ont démontré séparément en fabriquant une nouvelle famille de molécules d’une incroyable diversité et aux nombreuses applications. Leurs réseaux métallo-organiques, ou MOF (en anglais, metal-organic framework), comme Omar M. Yaghi les a baptisés, ou encore les polymères poreux de coordination, comme préfèrent les appeler Susumu Kitagawa, sont des molécules extrêmement poreuses qui contiennent de minuscules cavités aptes à piéger des gaz ou des liquides et à les relarguer si nécessaire.

Un gramme de ces cristaux, par le biais de tous ces trous, représente en fait l’équivalent d’un terrain de football en surface. Soit des capacités d’absorption supérieures aux éponges ou à d’autres matériaux communs, comme les charbons actifs ou les zéolithes. L’intérêt est que cela peut piéger et stocker différents gaz, comme de l’hydrogène ou du méthane, ou encore aider à séparer des constituants de l’air, comme le CO2 néfaste au climat, ou débarrasser l’eau de polluants, pour la rendre plus potable. Récemment plusieurs laboratoires ont même conçu des MOF piégeant les polluants éternels comme les PFAS.

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