Sur le front de l’emploi, l’année 2025 débute encore plus mal que 2024 avait fini. Au premier trimestre, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à France Travail sans aucune activité (catégorie A) a augmenté de 8,7 %, selon les données publiées, lundi 28 avril, par la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), qui dépend du ministère du travail.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés La grande angoisse du chômage est de retour sur le marché du travail

Ce sont désormais plus de 3,4 millions de personnes qui sont enregistrées auprès de l’opérateur public sur l’ensemble du territoire (hors Mayotte), soit 273 000 de plus qu’au trimestre précédent, qui avait pourtant déjà marqué la plus forte hausse depuis 2008 (+ 3,9 %). Sur un an, l’augmentation est encore plus considérable, à 12,8 %.

Si l’on ajoute les personnes en catégorie B, en activité réduite courte (moins de 78 heures par mois), et C (plus de 78 heures), la croissance du nombre de demandeurs d’emploi est de 4,5 % sur le trimestre (6,4 % sur un an), pour représenter plus de 5,7 millions de personnes.

Ces premières statistiques de l’année sont toutefois fortement chamboulées par la généralisation, depuis le 1er janvier, de la loi « plein-emploi », qui implique l’inscription automatique de tous les bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) et des jeunes sans emploi – 1,3 million de personnes environ depuis le début de l’année, 80 000 allocataires du RSA sont encore en attente d’inscription, précise France Travail.

Changements dans les règles d’actualisation

Deux nouvelles catégories ont été créées pour les absorber. La première, G, est une « catégorie d’attente » avant d’enregistrer le demandeur d’emploi en A, B, C, D ou E selon son profil, notamment s’il a travaillé ou pas dans le mois. La seconde, F, dite « sociale », est réservée aux personnes empêchées de rechercher un emploi du fait de leur situation. Au premier trimestre, 26 600 personnes sont inscrites en parcours social et 809 300 sont en attente d’une orientation.

Il vous reste 22.2% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Partager
Exit mobile version