Selon une note confidentielle de la Police nationale, les règlements de compte entre délinquants ont augmenté de 33% ces trois dernières années.
Des conclusions préoccupantes, d’autant que les communes de taille moyenne ne sont pas épargnées.
Exemple à Lannion où s’est rendu le JT de TF1.

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Le 20H

C’est une opération coup de poing qui ne se déroule pas dans une grande métropole, mais à Lannion (Côte d’Armor), une commune de 20.000 habitants en plein cœur de la Bretagne. Il y a trois semaines, les policiers y ont interpellé quatre personnes liées au trafic de stupéfiants. Et il y a deux mois, c’est un jeune homme de 16 ans qui a été laissé pour mort, une balle en pleine tête, dans un appartement de location. « On ne s’attend pas à avoir ce genre d’événement dans ce cadre-là », déplore le maire de la ville, Paul Le Bihan, dans le reportage ci-dessus. 

173 villes touchées par les meurtres ou tentatives en 2024

L’adolescent, aujourd’hui tiré d’affaires, se livrait au trafic de produits stupéfiants, une nouvelle problématique à gérer pour l’édile : « Un des moyens, c’est aussi de renforcer la présence sur le terrain, qui permet de faire des patrouilles, des rondes », dit-il. Selon la police judiciaire, désormais aucun territoire n’est épargné. En 2021, 144 villes étaient concernées par des meurtres ou tentatives d’homicides liées à la criminalité organisée. Un chiffre qui est passé à 173 l’année dernière. 

TF1

Les victimes sont souvent des « petites mains »

Et fait nouveau, au-delà des grandes métropoles comme Paris, Lyon ou Marseille, de plus en plus de petites villes sont touchées. Les trafiquants de drogue viennent y chercher de nouveaux marchés. « Il a fallu composer et partager avec d’autres candidats venant, eux aussi, conquérir ces nouveaux territoires qui étaient jusque-là relativement tranquilles. Du coup, ça a entraîné des règlements de compte dans des lieux où on n’avait absolument pas l’habitude d’en voir », explique le journaliste Frédéric Ploquin. 

Les victimes sont souvent des « petites mains » du trafic de stupéfiant recrutées partout en France. C’est le cas de Hugo. Le JT de TF1 avait rencontré sa mère l’année dernière. Hugo avait 21 ans. Originaire d’un petit village du nord de la France, il était parti travailler sur un point de deal à Marseille où il a été tué d’une balle en pleine tête. « Hugo n’est pas né dans une cité. Son papa travaille. Moi, je travaille. Tout le monde travaille dans la famille. On est parfaitement insérés. Je me demande toujours ce qu’il est parti faire là-bas, en fait », témoigne Karine Brouillard. 

Autre enseignement de la police judiciaire, les criminels sont de plus en plus jeunes. En 2023, un tueur sur quatre était âgé de moins de 20 ans.

La rédaction de TF1info | Reportage : Guillaume CHIÈZE, Georges BRENIER et Aurore COULON

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