
C’est la vie des lieux culturels : trente à cinquante ans après leur conception, ils craquent de partout. Et bien souvent tous en même temps. Cela vaut pour le patrimoine ancien, qui ploie sous le poids de l’âge et des désordres climatiques, comme du bâti plus récent frappé d’obsolescence. Un jour, c’est le Centre Pompidou qui s’accorde un lifting à 463 millions d’euros. Le lendemain, le Louvre annonce un projet pharaonique, Nouvelle Renaissance, de plus de 1 milliard d’euros, un chiffre vertigineux. Dernier exemple : l’Opéra de Paris s’offre une remise à neuf de ses deux sites, Garnier et Bastille, pour 450 millions d’euros. Comme si l’austérité n’existait pas, comme si le mot « restriction » avait disparu du vocabulaire.
D’autres chantiers titanesques attendent le feu vert du ministère de la culture, comme la réhabilitation de la Cité des sciences et de l’industrie, dont le coût de 1,4 milliard d’euros donne le tournis. Ou la restauration, plus qu’urgente, de l’Ecole des beaux-arts de Paris, évaluée au bas mot à 100 millions d’euros.
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