Fabien Roussel, lors de l’université d’été du MEDEF, à Paris, le 28 août 2025.

Le patron du Parti communiste, Fabien Roussel, a publié, mardi 9 septembre, une lettre adressée lundi au ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, dans laquelle il lui demande de revenir sur la sanction infligée au nom de la parité au PCF pour avoir présenté plus de femmes que d’hommes aux législatives de 2024.

Un décret paru le week-end dernier a fixé les aides publiques attribuées par l’Etat aux partis politiques pour l’année 2025 ; une somme répartie en fonction du nombre de voix au premier tour des législatives et du nombre de parlementaires.

Au total, le PCF touche 2,1 millions d’euros. Mais la somme est amputée d’une pénalité de 68 328,70 euros, au nom de la parité. La raison ? Il a aligné 35 candidates et 32 candidats. Le PCF « a eu le courage de présenter plus de femmes que d’hommes dans une élection qui se traduit globalement par une sous-représentation des femmes sur les bancs de l’Assemblée nationale », justifie Fabien Roussel dans son courrier.

Lors des élections législatives de 2024, 208 femmes ont été élues à l’Assemblée, contre 369 hommes. La sanction « relève de l’absurdité la plus totale », argue le secrétaire national du Parti communiste, qui demande donc à Bruno Retailleau de « revenir à l’esprit de la loi de 2014 » sur la parité des candidats, « en renonçant à cette pénalité financière parfaitement ubuesque, à contre-courant de l’histoire ».

Cette année, le parti d’Eric Ciotti (UDR) a été privé de plus de 1,3 million d’euros pour avoir soutenu cinq fois plus d’hommes que de femmes.

Le Monde avec AFP

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