
De passage à La Rochelle à l’occasion de son festival de cinéma, le réalisateur iranien Nader Saeivar s’est assis le 30 juin, au premier rang de la projection de son propre film, La femme qui en savait trop, attendu en salle le 27 août. « Les choses vont si vite en Iran que [le film] semble avoir pris quarante ans en quelques jours », lâche-t-il à la sortie, en farsi traduit par une interprète, demi-sourire sous sa barbe blanche.
Ce thriller sec et bavard, tourné clandestinement, dénonce l’arbitraire du régime islamique, les simulacres de justice et les violences faites aux femmes à travers le destin d’une fille, d’une mère et d’une grand-mère. Mais du 13 au 24 juin, l’Iran s’est retrouvé sous les bombes. « Tout à coup, les cheveux des femmes passent au second plan », glisse le cinéaste de 50 ans.
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