L’usine BASF de Ludwigshafen (Allemagne), en novembre 2022.

Alors que l’Union européenne s’inquiète de perdre sa base industrielle – la part de l’industrie dans son produit intérieur brut est passée, selon les statistiques de la Banque mondiale, de 28,7 % en 1991 à 22,1 % en 2024 –, la Commission tente de limiter les dégâts. Après avoir déjà présenté, depuis le début de l’année, deux plans pour aider les secteurs mal en point de l’acier et de l’automobile, elle a dévoilé, mardi 8 juillet, ses propositions pour la chimie et son 1,2 million d’emplois directs.

Aujourd’hui confrontée à des prix de l’énergie élevés, à la concurrence déloyale venue d’Asie, à l’obsolescence de ses infrastructures et au défi de la décarbonation, elle joue sa survie. Ces deux dernières années, « vingt sites ont fermé », a insisté Stéphane Séjourné, le vice-président exécutif de la Commission, et aucune nouvelle installation n’a vu le jour.

Rien ne laisse penser que la situation devrait s’arranger, dans un monde où les Etats-Unis sont de plus en plus protectionnistes, où la Chine cherche à déverser ses surcapacités et où la croissance européenne reste amorphe. D’ailleurs, lundi 7 juillet, Dow Chemical a annoncé la fermeture de trois sites sur le Vieux Continent, deux en Allemagne et un au Royaume-Uni.

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