• Un tribunal allemand s’est penché sur le cas d’une visiteuse du camp de concentration allemand de Buchenwald.
  • Il considère que le keffieh, qu’elle arborait, peut être politique et qu’il peut être proscrit.

La justice allemande a tranché : le mémorial du camp de concentration de Buchenwald, dans le centre du pays, est autorisé à refouler les visiteurs vêtus d’un keffieh. Ainsi, le tribunal administratif de Weimar a été appelé à se prononcer sur le cas d’une visiteuse qui souhaitait accéder au camp en portant son foulard palestinien, à l’occasion des 80 ans de la libération du camp, le 11 avril dernier. 

Pas d’interdiction générale

Par cette tenue, la visiteuse cherchait à « porter un message politique contre ce qu’elle considère comme un parti pris unilatéral du mémorial en faveur de la politique du gouvernement israélien », selon le communiqué du tribunal. Elle avait alors saisi la justice de manière urgente pour pouvoir assister à la cérémonie de commémoration du camp. Son recours a donc été rejeté au motif que le port du keffieh « met en danger le sentiment de sécurité de nombreux Juifs ». Ici, c’est bien le caractère politique du geste qui a été retenu.

« Ils se sont présentés ici avec des symboles (…) non pas dans le but de commémorer les victimes du camp de concentration de Buchenwald, mais dans le but de mener une propagande anti-israélienne et, dans ce cas précis, antisémite », a considéré le directeur du mémorial à la presse allemande (nouvelle fenêtre). Cependant, le mémorial de Buchenwald a précisé que le foulard n’était pas interdit stricto sensu et qu’il pouvait toujours être porté par des visiteurs palestiniens, dans un esprit de tradition. Au total, 56.000 personnes déportées ont péri (nouvelle fenêtre) dans le camp de Buchewald, dont seulement 38.000 ont pu être identifiées. 

C.Q

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