Le président américain, Donald Trump, (à gauche) s’entretient avec Jensen Huang, PDG de Nvidia, à la Maison Blanche, à Washington, DC, le 30 avril 2025.

C’est du jamais vu, et Donald Trump l’a confirmé, lundi 11 août, à la Maison Blanche. La firme de microprocesseurs Nvidia, championne de l’intelligence artificielle (IA) et première capitalisation boursière mondiale, va obtenir l’autorisation d’exporter en Chine des puces nommées H20, mais, en échange, elle reversera au Trésor américain des royalties de 15 %. M. Trump a fait le récit de sa négociation avec le patron de la firme, Jensen Huang. « Le H2O est obsolète mais il a encore un marché. Alors j’ai dit : “Ecoutez, je veux 20 % … pour notre pays, pour les Etats-Unis, pas pour moi…” Et [Jensen Huang] a demandé : “Vous iriez jusqu’à 15 % ?” Alors on a négocié un petit accord », a raconté le président.

L’affaire, révélée par le Financial Times, a fait grand bruit. Donald Trump mène avec Pékin une diplomatie du microprocesseur. Les puces d’intelligence artificielle H2O ont été développées par Nvidia pour le marché chinois après que les Etats-Unis ont imposé des restrictions à l’exportation sur les puces d’IA avancées fin 2023. L’administration Trump a interdit leur vente en avril au plus fort de la guerre commerciale avec la Chine, mais avait annulé cette interdiction en juillet. L’accord vaut aussi pour les puces MI308 de la firme AMD (Advanced Micro Devices).

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